A 38 ans, Manuel Neuer, reconnu unanimement comme l'un des plus grands gardiens de l'histoire, fait de la résistance dans les buts bavarois.
Au match aller (2-2), il a été battu sur l'ouverture du score de Vinicius, puis sur le but égalisateur du Brésilien sur pénalty, mais le champion du monde allemand a eu comme souvent la main ferme lorsque le danger s'est présenté sur sa cage (2 arrêts décisifs devant Kroos et...Vinicius).
Il devra reproduire une performance similaire à Santiago Bernabeu mercredi, car le Bayern aura plus que jamais besoin d'un grand Neuer pour espérer retrouver Wembley, 11 ans après son sacre contre Dortmund.
En face, le jeune Ukrainien Andriy Lunin, héros inattendu du parcours européen du géant espagnol (près d'une dizaine de parades contre Leipzig puis Manchester City et deux arrêts lors de la séance de tirs au buts) devra également se montrer à la hauteur de l'enjeu, comme il l'a été à Munich malgré deux buts encaissés.
Rayonnant au début de la première manche de ce duel, Toni Kroos, 34 ans, véritable métronome madrilène et sublime passeur décisif pour l'ouverture du score de Vinicius, a connu un deuxième acte plus compliqué, à l'instar de son équipe, prise de vitesse par un Bayern bien plus entreprenant.
La faute, en partie, à son adversaire direct Konrad Laimer, hyperactif au pressing et à la récupération, et capable d'accélérer le jeu par la passe ou par la course lorsque le milieu merengue laissait de l'espace.
Une faille sûrement perçue par Carlo Ancelotti, qui pourrait décider de replacer Eduardo Camavinga dans l'entrejeu et faire reculer Aurélien Tchouaméni en défense centrale, pour mieux combler les manques.
A l'aller, le danger est venu systématiquement de leurs pieds.
Tous déséquilibrants mais dans des registres différents, ils avaient chacun leur tour poussé à la faute leurs adversaires directs.
Vinicius d'un appel-contre appel d'école dans le dos de Kim Min-jae, et Sané, ralenti depuis un mois et demi par une inflammation du pubis, d'une frappe limpide en rentrant sur son pied gauche après avoir déposé Mendy.
Musiala en provoquant le penalty concédé par Vasquez et transformé par Kane, et Rodrygo en obligeant Kim à faire faute pour l'empêcher de se retourner dans la surface pour l'égalisation de "Vini".
Les défenseurs de chaque côté sont donc prévenus.