JO 2024: L'interdiction du hijab pour les athlètes françaises confirmée

16:1919/07/2024, الجمعة
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l'athlète afghane Kimia Yousofi lors des Jeux Olympiques de Tokyo 2020 au Stade Olympique de Tokyo le 30 juillet 2021.
Crédit Photo : Jewel SAMAD / AFP
l'athlète afghane Kimia Yousofi lors des Jeux Olympiques de Tokyo 2020 au Stade Olympique de Tokyo le 30 juillet 2021.

L'interdiction du hijab pour les athlètes françaises aux Jeux Olympiques de Paris suscite des réactions internationales et des critiques d'Amnesty International.

Les athlètes françaises n'ont pas le droit de porter le hijab ou le foulard musulman lors des Jeux Olympiques de Paris, qui se tiendront du 26 juillet au 11 août, et des Jeux Paralympiques, qui se dérouleront du 28 août au 8 septembre.


La ministre française des Sports, Amélie Oudéa-Castera, a initialement annoncé l'interdiction le 24 septembre 2023.

Quelques jours plus tard, Oudéa-Castera, invitée de l'émission politique française Dimanche en Politique, confirmait qu'aucune femme de la délégation de son pays ne porterait de foulard pendant les JO de Paris.


Suite à l'annonce de l'interdiction, Marta Hurtado, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH), a déclaré dans un communiqué le 26 septembre que l'interdiction n'était pas juste.
"Personne ne devrait imposer à une femme ce qu'elle doit porter ou ne pas porter"
, a déclaré Hurtado.

Le 24 mai dernier, Amnesty International et plusieurs autres organisations se sont réunies pour envoyer une lettre sur l'interdiction au Comité International Olympique (CIO), instance qui organise les Jeux Olympiques.


L'ONG a appelé le CIO à lancer un appel public aux autorités sportives françaises pour qu'elles lèvent toutes les restrictions imposées aux athlètes françaises portant le foulard, tant aux Jeux Olympiques de Paris que lors de tous les événements sportifs.


Amnesty International a déclaré que le CIO avait répondu de manière inappropriée à la lettre commune. Dans sa réponse, le CIO a affirmé que l'interdiction du port du foulard en France ne relevait pas de sa compétence et que
"la liberté de religion est interprétée de différentes manières par différents États".

Par la suite, dans un communiqué de presse daté du 16 juillet, Amnesty International a déclaré que l'interdiction du port du foulard démontrait l'existence d'une politique discriminatoire de "deux poids, deux mesures" dans le pays.

L'ONG a, en outre, souligné que l'interdiction de participation des athlètes françaises voilées aux Jeux Olympiques viole le droit international des droits de l'homme. Elle estime également que cette interdiction démontre
"l'hypocrisie discriminatoire"
des autorités françaises à la veille des Jeux Olympiques de Paris et la
"faiblesse"
du CIO dans sa réponse.

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