Royaume-Uni: Malgré les critiques, de nouvelles centrales au gaz en construction

16:4612/03/2024, Salı
AFP
Le Premier ministre britannique Rishi Sunak, lors d'une visite à la mosquée dans le nord de Londres le 11 mars 2024.
Crédit Photo : Daniel LEAL / POOL / AFP
Le Premier ministre britannique Rishi Sunak, lors d'une visite à la mosquée dans le nord de Londres le 11 mars 2024.

Le gouvernement britannique suscite des critiques en annonçant la construction de nouvelles centrales électriques au gaz, invoquant des raisons de sécurité énergétique malgré les objectifs climatiques.

Le gouvernement britannique a annoncé mardi son intention de construire de nouvelles centrales électriques au gaz au nom de la sécurité énergétique, une décision critiquée comme un nouveau coup de frein de Londres dans ses ambitions climatiques.


Londres s'engage
"à soutenir la construction de nouvelles centrales électriques à gaz afin de maintenir une source d'énergie sûre et fiable pour les jours où les conditions météorologiques ne permettent pas d'alimenter"
les éoliennes ou les centrales solaires, fait valoir le gouvernement dans un communiqué.

La Commission sur le changement climatique (CCC), organisme indépendant chargé de conseiller Downing Street sur la question, avait estimé l'an dernier qu'une
"petite quantité"
de production d'électricité au gaz était
"compatible avec un système électrique décarboné"
pour assurer l'équilibre et la sécurité de l'approvisionnement.

Londres affiche un objectif de neutralité carbone en 2050, mais a été critiqué récemment après avoir reporté plusieurs mesures phares dans la lutte contre le changement climatique, comme l'interdiction de la vente de voitures thermiques neuves, de 2030 à 2035.

La guerre en Ukraine a aussi remis la sécurité énergétique au cœur des priorités de Londres, qui a annoncé une pléthore de nouveaux permis d'exploration pétrolière et gazière.


Mais le plan du gouvernement pour renforcer la sécurité énergétique
"est de rendre (le pays) plus dépendant des combustibles fossiles, qui ont fait monter en flèche nos factures et la température de la planète",
a dénoncé mardi Doug Parr, un responsable de Greenpeace UK.

Selon l'organisation, de nouvelles centrales au gaz sont de nature à
"dissuader davantage les investisseurs dans les énergies vertes"
et contribueront à
"l'échec"
du gouvernement à
"attirer des investissements privés massifs pour développer les énergies renouvelables".

Le gouvernement britannique assure que le Royaume-Uni
"est la première grande économie à avoir réduit ses émissions de moitié depuis 1990"
et reste
"sur la bonne voie pour atteindre ses objectifs de neutralité carbone".

"Nous devons atteindre nos objectifs"
d'une manière
"qui ne laisse pas les gens sans énergie par une journée nuageuse et sans vent"
, a assuré le Premier ministre Rishi Sunak, cité dans le communiqué du gouvernement.

L'exécutif affirme aussi vouloir renforcer les règles imposant aux nouvelles usines à gaz d'être
"capables de se convertir à l'avenir à des alternatives à faibles émissions",
notamment à la capture de carbone ou une alimentation à l'hydrogène.

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