Dans un rapport publié lundi, l'Organisation mondiale de la santé met en avant le fait que 5,6 milliards de personnes -71% de la population mondiale- sont désormais protégées par au moins une mesure de lutte antitabac, soit cinq fois plus qu'en 2007.
L'OMS a mis en place en 2008 son programme MPOWER, un ensemble de mesures pour aider les pays à réduire la demande de tabac, autour de six politiques: protéger la population contre la fumée du tabac, augmenter les taxes, surveiller la consommation, offrir une aide à ceux qui veulent arrêter, mettre en garde contre les dangers et faire respecter l'interdiction de publicité en faveur du tabac.
Cependant, 2,3 milliards de personnes dans 44 pays ne sont toujours protégées par aucune des mesures recommandées par l'OMS, et 53 pays n'ont toujours pas imposé d'interdiction totale de fumer dans les établissements de santé.
Chaque année, quelque 8,7 millions de personnes décèdent dans le monde de maladies liées au tabac, dont 1,3 million sont victimes du tabagisme passif.
L'industrie du tabac est une industrie puissante et pleine de ressources qui, aujourd'hui encore, continue de croître en termes de profits et d'influence. Mais nous pouvons riposter.
Lors de la conférence de presse, le ministre de la Santé mauricien, Dr Kailesh Jagutpal, a expliqué la nécessité pour les pays de discuter avec l'industrie du tabac avant la mise en oeuvre de nouvelles réglementations, en fixant par exemple des délais pour que les sociétés aient le temps de s'adapter.
Certains pays vont même plus loin, s'est félicité le Dr Krech: 25 pays, dont l'Australie, ont ainsi rendu illégal le fait de fumer dans une voiture transportant des enfants.