Grande barrière de corail: l'Unesco salue 2,7 milliards d'euros d'"engagements formels" de l'Australie

16:366/06/2023, Salı
MAJ: 6/06/2023, Salı
AFP
La barrière de corail de Nouvelle-Calédonie. Crédit photo: MARC LE CHELARD / AFP / ARCHIVE
La barrière de corail de Nouvelle-Calédonie. Crédit photo: MARC LE CHELARD / AFP / ARCHIVE

L'Unesco a salué mardi les "engagements formels" pris par l'Australie pour investir 2,7 milliards d'euros afin de protéger la Grande Barrière de corail, dont Canberra veut éviter qu'elle ne soit placée parmi les sites "en péril" du patrimoine mondial.

"Je me réjouis que le dialogue soutenu entre nos experts et les autorités australiennes se traduise aujourd'hui par des engagements formels"
, a déclaré Audrey Azoulay, la directrice générale de l'Unesco, dans un communiqué.

En 2021, l'Unesco avait menacé de faire figurer la Grande Barrière de corail, classée au patrimoine mondial depuis 1981, sur la liste des sites "en péril", contrariant vivement le précédent gouvernement australien qui s'était employé à combattre la mesure diplomatiquement.


Dans un courrier à l'institution onusienne daté du 25 mai et consulté par l'AFP, le ministère de l'Environnement australien annonce un
"investissement"
de 4,4 milliards de dollars australiens (2,7 milliards d'euros)
"pour assurer le futur de la Grand Barrière".

Parmi les mesures promises, la création de
"zones sans pêche"
sur un tiers du site d’ici à 2025, une réduction
"considérable"
des rejets de polluants des agriculteurs et des industriels ou encore la baisse des émissions de CO2 du pays, selon l'Unesco.

L'Australie est un des plus importants exportateurs mondiaux de charbon et de gaz naturel et l'un des pires pays en terme d'émissions de dioxyde de carbone par habitant (15,3 tonnes chaque année), loin devant la Chine (7,6) et même devant les Etats-Unis (14,7), selon la Banque mondiale.

Outre sa valeur inestimable d'un point de vue naturel ou scientifique, on estime que l'ensemble corallien, qui s'étend sur 2.300 kilomètres de long, génère 4,8 milliards de dollars de revenus pour le secteur touristique australien.


En décembre 2021, l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) avait affirmé que le changement climatique constituait la plus grande menace pour les merveilles de la nature et la Grande Barrière avait rejoint la liste des sites classés "critiques".

La Grande Barrière de corail a déjà connu trois épisodes de blanchissement en cinq ans alors que la moitié des coraux ont disparu, depuis 1995, en raison de la hausse de la température de l'eau.


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