Bien que le CO₂ soit le principal gaz à effet de serre, le méthane, le protoxyde d'azote et les gaz fluorés jouent un rôle crucial dans le réchauffement climatique. Leur réduction est désormais une priorité.
Si le dioxyde de carbone (CO₂) est le gaz à effet de serre le plus connu, d'autres, moins familiers au grand public, jouent un rôle important dans le réchauffement climatique et retiennent de plus en plus l'attention des chercheurs et des responsables politiques.
Ainsi, le méthane (CH₄), le protoxyde d'azote (N₂O) et certains gaz fluorés contribuent également au réchauffement mondial.
Le méthane
Le méthane (CH₄) est le deuxième gaz à effet de serre émis par les activités humaines après le CO₂.
Environ 40 % du méthane provient de sources naturelles, notamment des zones humides, mais la majorité (environ 60 %) est liée aux activités humaines, telles que l'agriculture (élevage des ruminants et culture du riz), les énergies fossiles (le gaz naturel est du méthane) et les déchets en décomposition.
Pour l'instant, malgré un engagement mondial pour réduire les émissions, signé par de nombreux pays, dont ceux de l'UE et les États-Unis, la tendance n'est pas positive.
Le protoxyde d'azote (N₂O)
L'oxyde nitreux ou protoxyde d'azote (N₂O), troisième gaz à effet de serre, est près de 300 fois plus puissant que le CO₂ sur une période de 100 ans.
Il est principalement émis par les engrais de synthèse azotés et le fumier utilisés dans l'agriculture. D'autres émissions proviennent d'activités humaines (industrie chimique, eaux usées, combustibles fossiles) ou de sources naturelles (sols, océans).
Les gaz fluorés
Les gaz à effet de serre fluorés (PFC, HFC et SF₆) sont de puissants gaz à effet de serre présents dans les systèmes de réfrigération, les pompes à chaleur, les climatiseurs ou encore les réseaux électriques.
Le Protocole de Montréal (Canada), signé en 1987 et ratifié par 195 pays, a déjà permis de réduire considérablement la quantité d'un autre gaz (les CFC) destructeur de la couche d'ozone. En 2016, l'accord de Kigali a également prévu l'élimination progressive des HFC.
L'UE a également conclu l'an dernier un accord visant à interdire progressivement la vente d'équipements contenant des gaz fluorés, notamment les HFC, afin de les éliminer complètement d'ici 2050.