Washington: "Nous exhortons Israël à faciliter l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza"

12:3329/03/2024, Cuma
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Un enfant palestinien déplacé de force à cause des bombardements de l'armée d'occupation israélienne, assis sous un abri de fortune près d'une rue à Rafah, le 14 mars 2024.
Crédit Photo : MOHAMMED ABED / AFP
Un enfant palestinien déplacé de force à cause des bombardements de l'armée d'occupation israélienne, assis sous un abri de fortune près d'une rue à Rafah, le 14 mars 2024.

Le département d'État américain a déclaré, jeudi, que Washington exhortait Israël à faciliter l'entrée de davantage d'aide humanitaire dans la Bande de Gaza.

C'est ce qui ressort des commentaires du porte-parole du département d'État, Matthew Miller, concernant l'ordonnance de la Cour internationale de justice indiquant des mesures conservatoires additionnelles, dans le cadre de la procédure pour
"crime de génocide"
engagée par l'Afrique du Sud.

Nous n'avons pas de position pour l'instant, car notre département est encore en train d'examiner le texte de l'ordonnance.

"Mais nous exhortons Israël à faciliter l'entrée de davantage d'aide dans la Bande de Gaza",
a déclaré Miller.

La Cour Internationale de Justice a enjoint Tel-Aviv, ce jeudi, de prendre sans délai toutes les mesures concrètes et effectives pour assurer l'acheminement de l'aide humanitaire nécessaire à la Bande de Gaza palestinienne.

La CIJ a indiqué, jeudi, à la demande de l'Afrique du Sud, des mesures conservatoires additionnelles, dont notamment l'acheminement sans entrave de l'aide à Gaza, dans le cadre de la procédure pour crime de génocide engagée contre Israël.


La Cour a déclaré qu'elle indiquait de nouvelles mesures, car les mesures conservatoires indiquées dans l'ordonnance précédente
"ne répondent pas pleinement aux conséquences découlant de l'évolution de la situation".

En violation des lois internationales, Israël restreint l'accès de l'aide humanitaire à Gaza, notamment par voie terrestre, provoquant une pénurie de nourriture, de médicaments et de carburant et créant une famine qui a coûté la vie à des enfants et à des personnes âgées dans l'enclave, qu'il assiège depuis 17 ans et qui est habitée par quelque 2,3 millions de Palestiniens qui vivent dans des conditions catastrophiques.


Israël est également accusé par les Palestiniens et la communauté internationale d'utiliser la
"famine"
à Gaza comme une arme, ce qui constitue un
"crime de guerre",
tandis que les Nations unies l'exhortent à ouvrir les points de passage terrestres pour acheminer l'aide humanitaire dans la Bande, avant que la famine ne décime une plus grande partie de sa population.

Depuis qu'Israël a lancé sa guerre contre Gaza, 32 552 Palestiniens ont été tués et quelque 74 980 autres blessés, selon le dernier bilan communiqué par les autorités sanitaires palestiniennes, dans un contexte de destruction massive et de pénurie de produits de première nécessité.

Au début du mois, l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient, UNRWA, a déclaré que
"la faim sévissait partout"
à Gaza.

Les organisations internationales, y compris les agences de l'ONU, ont exigé un cessez-le-feu et un accès accru à l'aide humanitaire, afin de remédier aux pénuries qui sont à l'origine de la propagation de maladies dans la Bande de Gaza.


La guerre israélienne a poussé 85 % de la population de Gaza à se déplacer à l'intérieur du territoire, tandis que 60 % des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites, selon les Nations unies.


Israël est poursuivi devant la Cour Internationale de Justice (CIJ) pour crime de génocide. Une ordonnance rendue en janvier a enjoint Tel-Aviv de mettre fin aux actes à caractère génocidaire et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire à la population civile de la Bande de Gaza.


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