La centrale, également connue sous le nom de barrage de Dnipro et située à Zaporijjia, est constituée de deux unités, toutes deux désormais hors service, selon Syrota.
Cette mise hors service risque de provoquer des pénuries d'énergie dans de nombreuses régions ukrainiennes. Le ministre ukrainien de l'énergie, German Galushchenko, a déclaré que la Russie avait lancé sa plus grande attaque contre le système énergétique du pays depuis le début de l'année. Des installations de production d'électricité, ainsi que des lignes électriques et des systèmes de distribution d'énergie, ont été touchés dans plusieurs régions, a-t-il indiqué.
Une des lignes électriques alimentant la centrale nucléaire de Zaporijjia a été coupée lors du bombardement, a affirmé Galushchenko. Cependant, la direction de la centrale a confirmé que la sécurité de l'installation nucléaire n'était pas compromise.
Selon le ministère, l'objectif de l'attaque était de neutraliser les entreprises produisant et réparant des équipements militaires et des munitions, ainsi que de détruire les stocks d'armes fournies par les pays de l'OTAN. "En réponse au bombardement du territoire russe, les forces armées de la Fédération de Russie ont mené, du 16 au 22 mars, 49 frappes de représailles à l'aide de missiles, y compris des missiles hypersoniques Kinjal (Dague), et de drones. Leurs cibles comprenaient des centres de commandement, des aérodromes, des installations de production et des entrepôts", précise le communiqué.
Ces événements surviennent dans un contexte de tensions croissantes entre l'Ukraine et la Russie depuis l'intervention militaire russe dans le pays en février 2022. La Russie affirme être intervenue pour protéger les populations russophones dans les régions séparatistes du Donbass, tandis que l'Ukraine considère cette action comme une violation de sa souveraineté.
Pour mettre fin à son opération en Ukraine, la Russie exige que l'Ukraine renonce à ses projets d'adhésion à des entités et alliances militaires, notamment l'OTAN, et adopte un statut de neutralité totale, une condition rejetée par Kiev comme une ingérence dans sa souveraineté.