Le ministre des Affaires étrangères éthiopien, Taye Atske Sélassié, a été élu lundi président de l'Éthiopie par les parlementaires, succédant à Sahle-Work Zewde, dont le mandat arrivait à échéance fin octobre. Le poste de président en Éthiopie, bien que honorifique, est officiellement celui de chef de l'État, tandis que l'essentiel du pouvoir reste entre les mains du Premier ministre.
Taye Atske Sélassié, âgé de 68 ans, succède ainsi à Sahle-Work Zewde, première femme à occuper la fonction de présidente en 2018, et l'une des deux seules femmes chefs d'État en Afrique aux côtés de la Tanzanienne Samia Suluhu Hassan.
Après son élection, Taye Atske Sélassié a prêté serment en présence du Premier ministre Abiy Ahmed, et a reçu la Constitution des mains de la présidente sortante.
Avant son élection à la présidence, Taye Atske Sélassié avait été nommé ministre des Affaires étrangères en février 2024. Il avait précédemment occupé des fonctions diplomatiques importantes, notamment comme représentant de l'Éthiopie aux Nations unies depuis 2018, et ambassadeur en Égypte entre 2017 et 2018.
Ce dernier a reçu le prix Nobel de la paix en 2019, en reconnaissance de son rapprochement avec l'Érythrée, après des décennies de tensions et une guerre meurtrière entre les deux pays.
Cependant, l'Éthiopie, un pays de 120 millions d'habitants, a ensuite plongé dans une guerre sanglante, opposant pendant deux ans les forces fédérales aux rebelles de la région du Tigré, au nord du pays.