Syrie: Ahmed Al-Sharaa assure qu'il empêchera les activités des terroristes du PKK/YPG

17:0730/12/2024, Pazartesi
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Le leader de la nouvelle autorité en Syrie Ahmed al-Sharaa (Jolani)
Crédit Photo : Abdulaziz KETAZ / AFP
Le leader de la nouvelle autorité en Syrie Ahmed al-Sharaa (Jolani)

Ahmed al-Sharaa (Al Jolani), le dirigeant de la nouvelle administration syrienne, a assuré, dimanche, que son administration empêcherait le groupe terroriste PKK/YPG de faire de la Syrie une base d'opérations.

Dans un entretien avec la chaîne d'information saoudienne Al-Arabiya/Al-Hadath, Al-Sharaa a exposé sa vision de l'avenir de la Syrie, en mettant l'accent sur les projets de réformes constitutionnelles et sur les futures élections.


Soulignant que les Kurdes font partie intégrante de la Syrie, Al-Sharaa a déclaré que son administration ne permettrait pas que le pays serve de base au groupe terroriste PKK/YPG et a insisté sur l'importance de l'unité de la Syrie.

Abordant les négociations en cours avec le groupe terroriste PKK/YPG, qui opère également sous le nom de FDS (Forces démocratiques syriennes), il a déclaré que la nouvelle administration avait pour objectif de résoudre la crise dans le nord-est de la Syrie et, à terme, d'intégrer le groupe dans les forces nationales.


Le PKK, classé comme organisation terroriste par la Türkiye, les États-Unis et l'UE, s'est rendu responsable de plus de 40 000 morts, dont celles de femmes, d'enfants, de nourrissons et de personnes âgées. Les FDS sont commandées par les YPG, la branche syrienne du PKK.

Al-Sharaa a déclaré qu'avec la chute du régime d'al-Assad ce mois-ci,
"les Syriens se sont libérés eux-mêmes"
et a exprimé l'espoir que cela apporterait la stabilité à la région pour les 50 prochaines années.

Il a souligné son engagement en faveur d'une transition en douceur, insistant sur la nécessité d'un recensement complet avant d'organiser des élections. Il a reconnu que l'élaboration d'une nouvelle Constitution pourrait prendre jusqu'à trois ans, et que les élections devraient intervenir dans environ quatre ans.


Au sujet des manifestations, Al-Sharaa a déclaré:


Chaque citoyen a le droit légitime d'exprimer son opinion, mais sans porter atteinte aux institutions.

Il a également confirmé son intention de dissoudre Hayat Tahrir al-Sham (HTS), le groupe qu'il a dirigé lors de la chute d'al-Assad, et a précisé qu'une annonce officielle serait faite à ce sujet lors de la tenue d'une conférence de dialogue national.


Le régime du parti Baas, au pouvoir depuis 1963, a été renversé le 8 décembre lorsque des groupes anti-régime ont pris le contrôle de Damas. Cette prise de contrôle a suivi l'offensive rapide de la HTS, qui a vu la chute de villes clés en moins de deux semaines.


S'agissant des relations régionales, Al-Sharaa a exhorté les États-Unis à lever les sanctions à l'encontre de la Syrie. Il a reconnu que la chute du régime d'al-Assad avait coupé une voie essentielle d'acheminement des armes iraniennes vers le Hezbollah libanais et a exprimé l'espoir que l'Iran
"reconsidère"
ses agissements dans la région.

Bien que la Russie ait perdu son allié de longue date à Damas, Al-Sharaa a salué les déclarations de Moscou sur le nouveau gouvernement et a exprimé l'espoir que la Russie se retire de la Syrie "
d'une manière qui convienne"
à leur relation historique.

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