Ahmed al-Sharaa (Al Jolani), le dirigeant de la nouvelle administration syrienne, a assuré, dimanche, que son administration empêcherait le groupe terroriste PKK/YPG de faire de la Syrie une base d'opérations.
Dans un entretien avec la chaîne d'information saoudienne Al-Arabiya/Al-Hadath, Al-Sharaa a exposé sa vision de l'avenir de la Syrie, en mettant l'accent sur les projets de réformes constitutionnelles et sur les futures élections.
Abordant les négociations en cours avec le groupe terroriste PKK/YPG, qui opère également sous le nom de FDS (Forces démocratiques syriennes), il a déclaré que la nouvelle administration avait pour objectif de résoudre la crise dans le nord-est de la Syrie et, à terme, d'intégrer le groupe dans les forces nationales.
Il a souligné son engagement en faveur d'une transition en douceur, insistant sur la nécessité d'un recensement complet avant d'organiser des élections. Il a reconnu que l'élaboration d'une nouvelle Constitution pourrait prendre jusqu'à trois ans, et que les élections devraient intervenir dans environ quatre ans.
Au sujet des manifestations, Al-Sharaa a déclaré:
Chaque citoyen a le droit légitime d'exprimer son opinion, mais sans porter atteinte aux institutions.
Il a également confirmé son intention de dissoudre Hayat Tahrir al-Sham (HTS), le groupe qu'il a dirigé lors de la chute d'al-Assad, et a précisé qu'une annonce officielle serait faite à ce sujet lors de la tenue d'une conférence de dialogue national.
Le régime du parti Baas, au pouvoir depuis 1963, a été renversé le 8 décembre lorsque des groupes anti-régime ont pris le contrôle de Damas. Cette prise de contrôle a suivi l'offensive rapide de la HTS, qui a vu la chute de villes clés en moins de deux semaines.