Alors que la Türkiye multiplie les actions pour mettre fin au génocide perpétré par Israël à Gaza et pour permettre la distribution d'aide humanitaire dans la région, elle inspire également d'autres nations.
Plusieurs pays membres de l'Organisation de la Coopération Islamique (OCI) partagent une frontière avec Israël. C'est le cas du Liban, de la Syrie, de la Jordanie et enfin de l'Égypte.
La Türkiye, forte de son expérience, a opté pour des sanctions économiques non violentes, lesquelles suscitent de plus en plus d'attention. Progressivement, le mois dernier, la Türkiye a suspendu les ventes de 54 familles de produits à destination d'Israël avant de stopper tous les échanges commerciaux, tant à l'exportation qu'à l'importation la semaine dernière. Ces sanctions, suivies de près et commentées par les médias occidentaux, encouragent par leur exemplarité également les pays africains à faire de même.
Les massacres perpétrés par Israël depuis 7 mois ont plongé la région dans une situation explosive. Les navires marchands ne pouvant plus traverser la mer Rouge et le canal de Suez pour rejoindre la Méditerranée sont contraints de dévier leur itinéraire vers le Cap de Bonne-Espérance, à la pointe sud de l'Afrique.
Cette déviation, qui oblige les navires à parcourir une distance trois à quatre fois plus longue et à augmenter considérablement les dépenses énergétiques, met en valeur l'importance des ports côtiers africains.
En effet, ces navires doivent accoster dans de nombreux ports situés tant sur les façades Est qu'Ouest de l'Afrique, et cela tout au long de leur voyage. La fermeture aux navires en provenance ou à destination d'Israël des ports africains stratégiquement situés pourrait placer le gouvernement sanguinaire de Tel Aviv et ses partisans dans une situation plus que difficile.
Avec le génocide qui a largement écorné l'image d'Israel, l'hostilité grandissante envers Tel-Aviv en Afrique pourrait se traduire par la fermeture des ports de nombreux pays musulmans.