Quarante pays appellent à la protection des Casques bleus de la FINUL

09:3613/10/2024, dimanche
MAJ: 13/10/2024, dimanche
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Des véhicules de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) patrouillent à Marjayoun, dans le sud du Liban, le 12 octobre 2024.
Crédit Photo : AFP /
Des véhicules de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) patrouillent à Marjayoun, dans le sud du Liban, le 12 octobre 2024.

Quarante pays contributeurs de la Force intérimaire des Nations unies déployée dans le sud du Liban (FINUL) ont appelé, dans une déclaration commune samedi, à la protection des Casques bleus au Liban.

Selon le texte de la déclaration commune, publié sur le compte X de la Mission permanente de la Pologne auprès de l'ONU, les quarante pays, dont la France, l'Italie et la Türkiye, ont condamné les dernières attaques israéliennes contre la FINUL, qui ont blessé cinq Casques bleus.


"Nous considérons que le rôle de la FINUL est particulièrement crucial compte tenu de l'escalade de la situation dans la région. Nous condamnons donc fermement les récentes attaques contre les soldats de la paix de la FINUL. Ces actes doivent cesser immédiatement et faire l'objet d'une enquête appropriée",
ont-ils écrit.

La FINUL a refusé de quitter ses positions dans le sud du Liban, comme l'exigeait Israël, a rapporté plus tôt samedi le porte-parole de la force onusienne, Andrea Tenenti, indiquant qu'un Casque bleu a été blessé, le cinquième en deux jours.

La FINUL a refusé de se replier cinq kilomètres plus au nord, en territoire libanais, comme le lui demandait l'armée israélienne, a expliqué Andrea Tenenti, cité par le quotidien libanais '
L'Orient-Le Jour'.

Depuis jeudi, Tsahal a visé à plusieurs reprises le QG de la FINUL ainsi que ses positions au Sud-Liban, provoquant un tollé international.


Vendredi, le président français Emmanuel Macron, la Première ministre italienne Giorgia Meloni et le chef du gouvernement espagnol Pedro Sánchez avaient condamné, dans une déclaration commune, le ciblage de la FINUL par l'armée israélienne.

"Nous exprimons notre indignation après que plusieurs Casques bleus ont été blessés à Naqoura. Ces attaques constituent une grave violation des obligations d'Israël en vertu de la Résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies et du droit international humanitaire. Ces attaques sont injustifiables et doivent cesser immédiatement"
, avaient déclaré les trois dirigeants européens.

"Les forces israéliennes nous ont demandé de quitter nos positions le long de la Ligne bleue, de la frontière jusqu'à cinq kilomètres de la Ligne bleue (...) mais il y a eu une décision unanime pour que nous restions, parce que le drapeau de l'ONU doit flotter dans cette zone",
a détaillé le porte-parole de la FINUL, selon
'L'Orient-Le Jour'.

Andrea Tenenti a, en outre, fait état de
"beaucoup de dégâts"
dans les positions de la FINUL au Sud-Liban.

Le Quai d'Orsay avait indiqué vendredi avoir convoqué l'ambassadeur d'Israël en France, Joshua Zarka, après
"des tirs israéliens délibérés"
contre la FINUL.

Le 11 août 2006, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité la Résolution 1701, qui prévoit, entre autres, la cessation complète des hostilités entre le Liban et Israël, ainsi que l'établissement, entre la Ligne bleue (séparant le Liban et Israël) et le fleuve Litani, d'une zone d'exclusion de tout personnel armé, biens et armes autres que ceux déployés dans la zone par le gouvernement libanais et les forces de la FINUL.


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