Crédit photo: ANDREJ ISAKOVIC / AFP
La Commission européenne a confirmé, lundi, que l'UE pourrait imposer des sanctions à la Serbie suite aux attaques menées dans le nord du Kosovo, si les États membres de l'UE venaient à recueillir des preuves suffisantes.
"L'Union européenne est prête à envisager des mesures à l'égard de la Serbie, si les États membres décident qu'ils disposent de suffisamment d'informations, et de suffisamment de preuves"
au sujet des attaques du 24 septembre, a déclaré le porte-parole de l'UE pour les affaires étrangères, Peter Stano, lors de la conférence de presse quotidienne de la Commission européenne.
Stano a souligné que l'UE agira lorsque les États membres le décideront, car les mesures restrictives requièrent l'unanimité des capitales de l'UE.
Il a déclaré que l'UE attendait
"les résultats d'une enquête minutieuse et approfondie clarifiant toutes les circonstances entourant l'attaque terroriste"
, soulignant que l'Union européenne escomptait
"la coopération totale et inconditionnelle de la Serbie"
.
Peter Stano a qualifié de
"très préoccupantes"
les récentes révélations concernant une
"importante cache d'armes dans le nord du Kosovo"
et le déploiement des forces armées serbes.
Le Ministre de l'intérieur du Kosovo, Xhelal Sveçla, a déclaré, dimanche, qu'il disposait de preuves attestant que la Serbie avait tenté d'annexer la région septentrionale du Kosovo et que les assaillants s'y préparaient depuis longtemps dans des bases militaires.
Le 24 septembre, un affrontement a éclaté dans le village de Banjska, dans le nord du Kosovo, près de la frontière serbe, lorsqu'un groupe de Serbes armés a bloqué un pont avec deux camions. Une fusillade a éclaté après que le groupe a ouvert le feu contre la police, causant la mort d'un policier et en blessant un autre.
Les tensions ont atteint un tel niveau dans la région en mai, à la suite des élections municipales dans les zones dominées par l'ethnie serbe, que l'OTAN a décidé de déployer 700 soldats supplémentaires dans le cadre de la mission de maintien de la paix KFOR, après que 93 de ses soldats ont été blessés.
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