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Un policier a été tué et un autre blessé tôt dimanche dans le nord du Kosovo où les tensions ne cessent de se raviver.
Les autorités de Pristina ont condamné un acte
et accusé le
"crime organisé soutenu par des responsables à Belgrade".
Les deux hommes patrouillaient près d'une route signalée comme bloquée lorsque
"l'unité de police a été attaquée depuis différentes positions à l'arme lourde, notamment avec des grenades"
, indique un communiqué de la police.
Le Premier ministre du Kosovo, Albin Kurti, a immédiatement fustigé une attaque
"menée par des professionnels, masqués et équipés d'armes lourdes. Nous condamnons cette attaque criminelle et terroriste"
, a-t-il écrit sur les réseaux sociaux.
Le crime organisé, avec un soutien financier et logistique de responsables de Belgrade attaque notre pays.
"C'est une attaque contre le Kosovo"
, a abondé la présidente, Vjosa Osmani.
"Ces attaques prouvent s'il en était encore besoin le pouvoir de déstabilisation des gangs criminels, organisés par la Serbie, qui déstabilisent le Kosovo et la région depuis longtemps"
, a-t-elle écrit dans un communiqué, appelant les alliés du Kosovo à soutenir le pays
"dans ses efforts pour instaurer la paix et l'ordre et préserver la souveraineté sur l'ensemble de la République du Kosovo".
La Serbie, soutenue notamment par ses alliés russes et chinois, refuse de reconnaître l'indépendance de son ancienne province, dont la population d'1,8 million d'habitants, très majoritairement d'origine albanaise, comprend une communauté serbe d'environ 120.000 personnes, qui vit essentiellement dans le nord du Kosovo.
Depuis un conflit qui a fait 13.000 morts, en majorité des Kosovars albanais, les relations entre les deux anciens ennemis vont de crise en crise.
Le nord du Kosovo est ainsi le théâtre de troubles récurrents: la tension s'y est brutalement accrue en mai lorsque les autorités kosovares ont décidé de nommer des maires albanais dans quatre municipalités à majorité serbe.
Cette décision a déclenché l'un des pires épisodes dans l'histoire des tensions dans le nord du pays depuis des années, avec des manifestations, l'arrestation de trois policiers kosovars par la Serbie et une violente émeute de manifestants serbes qui a fait plus de 30 blessés parmi les forces de maintien de la paix de l'OTAN.
La communauté internationale a enjoint les deux parties à la désescalade à plusieurs reprises, et souligné que l'accession à l'Union européenne de Belgrade et Pristina pourrait être mise en péril par ces regains de violence.
Mais, il y a dix jours, les dernières tentatives de discussions entre le Premier ministre du Kosovo, Albin Kurti, et le président serbe, Aleksandar Vucic, ont échoué après à peine quelques heures.
La partie serbe souhaite en préalable à toute discussion obtenir une forme d'association des communautés serbes dans le nord, tandis que la partie kosovare a comme pré-requis la reconnaissance par Belgrade de l'indépendance du Kosovo.
Dans un discours à l'Assemblée générale des Nations Unies la semaine dernière, le président serbe Aleksandar Vucic a accusé l'Occident d'hypocrisie, arguant que la reconnaissance du Kosovo reposait sur les mêmes arguments que ceux avancés par la Russie pour envahir l'Ukraine.
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