Le Premier ministre du Kosovo, Albin Kurti et le Président de la République de Serbie, Aleksandar Vučić. Crédit photo: MICHAL CIZEK / AFP / ANDREJ ISAKOVIC / AFP
Les dirigeants serbe et kosovar n'ont pas trouvé d'accord sur un nouveau compromis proposé par le patron de la diplomatie de l'UE Josep Borrell, au cours d'une nouvelle réunion de crise jeudi à Bruxelles.
pour tenter de trouver un compromis entre le Premier ministre kosovar Albin Kurti et le président serbe Aleksandar Vučić mais il a été
"impossible de réduire les différences"
, a déclaré Borrell, manifestement frustré par
des deux dirigeants à s'entendre.
Depuis la guerre, qui prit fin en 1999 avec des bombardements de l'Otan, les relations entre Pristina et Belgrade vont de crise en crise.
La Serbie refuse de reconnaître l'indépendance proclamée en 2008 par son ancienne province, dont la population d'1,8 million d'habitants, très majoritairement d'origine albanaise, comprend une communauté serbe d'environ 120.000 personnes, qui vit essentiellement dans le nord du Kosovo.
Après l'échec de discussions similaires en juin, Borrell pensait avoir trouvé une issue avec un compromis, la
pour débloquer les négociations, a-t-il souligné.
La partie serbe souhaite en préalable obtenir une forme d'association des communautés serbes dans le nord, tandis que la partie kosovare réclame avant toute discussion la reconnaissance par Belgrade de l'indépendance du Kosovo.
Devant cette impasse, Borrell a suggéré un
mettant en oeuvre ces deux conditions posées à la négociation.
Mais, a-t-il déploré, le Premier ministre kosovar n'était
dans cette direction.
"À la fin, nous, en tant que Serbie, avons accepté le compromis de l'UE. Kurti l'a refusé et la rencontre a pris fin"
, a affirmé de son côté le président serbe.
Borrell a également déploré le regain des tensions dans la région, appelant les deux parties à prendre des
pour la faire baisser.
Le nord du Kosovo, où se concentre la minorité serbe, est le théâtre de troubles récurrents. La situation s'y était brutalement envenimée en mai lorsque les autorités kosovares avaient décidé de nommer des maires albanais dans quatre municipalités en majorité peuplées de membres de la communauté serbe.
Borrell a une nouvelle fois appelé à la démission de ces quatre maires, la
, et à l'organisation de nouvelles élections.
Fin mai, quelque soldats de la Kfor, la force emmenée par l'Otan au Kosovo, ont été blessés dans des heurts avec des manifestants serbes.
Depuis, le calme est revenu mais la situation reste particulièrement
, avait averti le 6 septembre le commandant de la Kfor, le général Angelo Ristuccia.
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