Voitures, téléphones, assistants personnels... Les objets du quotidien génèrent un volume des données qui explose. Au niveau mondial, il devrait passer de 33 zettaoctets (milliers de milliards de milliards d'octets) en 2018 à 175 zettaoctets en 2025, selon la Commission européenne.
Les applications possibles sont nombreuses. Le propriétaire d'une voiture peut par exemple vouloir partager les données de ses trajets pour obtenir de meilleurs tarifs. Les données agrégées de millions d'utilisateurs peuvent contribuer à développer ou à améliorer des services d'information routière.
Pourtant on estime que 80% des données industrielles restent aujourd'hui inexploitées.
La législation, qui s'appliquera à partir de 2025 à tous les secteurs économiques, mais pourra être complétée par des règlements sectoriels spécifiques, établit qui peut créer de la valeur à partir des données, et dans quelles conditions.
L'objectif est de générer 270 milliards d'euros de produit intérieur brut (PIB) supplémentaire dans l'UE d'ici à 2028.
Le règlement octroie aux consommateurs un accès aux données qu'ils génèrent, alors qu'elles sont souvent récoltées exclusivement par les fabricants. Il autorisera leur partage avec des entreprises tierces pour la fourniture de services.
Il cherche aussi à maintenir l'incitation des fabricants à investir dans la production de données. Il prévoit une indemnisation pour les frais liés au transfert de leurs données et empêche leur exploitation pour développer un produit concurrent.
Il entend préserver l'accès des PME aux données en les protégeant notamment des clauses abusives imposées par de grands groupes.
Les clients des services de "cloud" (hébergement de données à distance) pourront par ailleurs changer plus facilement de fournisseur.