Nucléaire: l'Argentin Rafael Grossi reconduit à la tête de l'AIEA

18:0610/03/2023, Cuma
MAJ: 10/03/2023, Cuma
AFP
Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), l'Argentin Rafael Grossi. Crédit photo: André Borges /  archives /AFP
Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), l'Argentin Rafael Grossi. Crédit photo: André Borges / archives /AFP

L'Argentin Rafael Grossi, qui s'est fait remarquer en montant en première ligne dans les dossiers iranien et ukrainien, a été reconduit jusqu'en 2027 à la tête de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

Seul candidat, le diplomate de 62 ans a été désigné vendredi par acclamation par les 35 membres du Conseil des gouverneurs, a annoncé dans un communiqué l'instance onusienne, basée à Vienne en Autriche.


Sa nomination doit être formellement entérinée en septembre par l'Assemblée générale de l'AIEA, qui réunit 176 pay

"Je suis profondément honoré par la décision unanime du Conseil de m'accorder un nouveau mandat au moment où nous affrontons de nombreux défis"
, a réagi Rafael Grossi. 

Il avait succédé fin 2019 au Japonais Yukiya Amano, décédé quelques mois plus tôt à 72 ans alors qu'il dirigeait le gendarme du nucléaire depuis 2009.


Premier représentant de l'Amérique du Sud amené à diriger l'AIEA depuis sa création en 1957, cet ancien ambassadeur d'Argentine en Autriche a su imposer un style audacieux au cours d'un premier mandat agité.


Polyglotte et père de huit enfants, le diplomate friand des médias n'a pas hésité à se rendre l'an dernier en personne à la centrale de Zaporijjia en Ukraine pour y installer des inspecteurs.


M. Grossi ne cesse de mettre en garde contre le danger d'une catastrophe nucléaire et plaide depuis des mois pour une zone de protection. Ses consultations n'ont rien donné pour l'instant.


Il s'est également montré très actif sur le volet du nucléaire iranien, se rendant à plusieurs reprises à Téhéran pour tenter de rétablir le dialogue sur fond de fortes tensions. 

L'AIEA est chargée de contrôler la mise en œuvre des engagements pris par Téhéran dans le cadre de l'accord sur le nucléaire conclu en 2015 à Vienne avec les grandes puissances et désormais moribond.


Plusieurs diplomates ont salué vendredi son action sur Twitter, à l'image de l'ambassadrice américaine Laura Holgate.


"Il a montré d'extraordinaires qualités de direction dans des épreuves majeures et historiques traversées par l'Agence"
, a-t-elle écrit.

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