Crédit Photo : Ludovic MARIN / AFP
Le président français Emmanuel Macron et le président américain Joe Biden au sommet des dirigeants du G20 au Bharat Mandapam à New Delhi, le 9 septembre 2023.
Le Président français Emmanuel Macron et son homologue américain Joe Biden ont abordé des enjeux cruciaux touchant à l'Ukraine et au Proche-Orient, lors d'une conversation téléphonique, ce vendredi.
Comme révélé par un communiqué de l'Élysée,
"les deux présidents ont d'abord évoqué la situation en Ukraine. Ils se sont accordés sur la nécessité de continuer à renforcer le soutien à l'Ukraine afin de l'aider à faire échec à la guerre d'agression de la Russie"
, a souligné le communiqué.
Par ailleurs, le chef d'État français et son homologue américain ont évoqué la conférence prévue à Paris le 26 février, sous l'égide du Président Macron et visant à consolider le soutien international à l'Ukraine.
Macron a exposé ses objectifs pour cette rencontre, qui réunira des chefs d'État et des représentants gouvernementaux, le but étant de formuler une réponse coordonnée à
russe.
Au sujet du Proche-Orient, les deux dirigeants ont exprimé des préoccupations. Le Président français
"a rappelé son opposition au lancement d'une opération israélienne à Rafah et la nécessité d'un cessez-le-feu"
. Les deux dirigeants sont convenus de l'importance qu'un accord soit trouvé sans délai sur la libération des otages, qui devrait permettre la cessation des combats et une désescalade régionale.
Ils ont également souligné
"l'urgence de garantir l'accès humanitaire à Gaza à la hauteur des besoins immenses des populations"
et ont
"réaffirmé leur détermination commune à éviter un embrasement régional, notamment au Liban".
En conclusion, Macron et Biden ont discuté des futures relations franco-américaines, avec une attention particulière aux commémorations du Débarquement en Normandie, selon le communiqué de la Présidence française.
Pour rappel, pour la première fois depuis sa création en 1948, Israël est poursuivi pour crime de génocide devant la Cour Internationale de Justice (CIJ), la plus haute instance judiciaire des Nations Unies, pour son offensive meurtrière contre la Bande de Gaza, qui a tué au moins 29 514 Palestiniens et blessé près de 70 000 autres depuis le 7 octobre.
Un arrêt rendu en janvier par la CIJ a ordonné à Tel-Aviv de mettre fin aux actes génocidaires et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire aux civils de Gaza.
Les bombardements israéliens indiscriminés ont également causé des destructions massives et des pénuries de produits de première nécessité. Ces attaques ont poussé 85 % de la population de l'enclave palestinienne à se déplacer à l'intérieur du pays, notamment vers la ville de Rafah, au sud du territoire.
La population de Rafah, qui s'élevait à approximativement 280 000 personnes avant ces attaques, a dramatiquement augmenté, dépassant 1,4 million d'habitants. La majorité vit dans des conditions précaires, dans des camps de fortune.
La population gazaouie fait face à des pénuries aiguës de nourriture, d'eau potable et de médicaments, tandis que 60 % des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites, selon l'ONU.
Malgré la décision de la CIJ, Israël persiste dans ses attaques. La décision du premier ministre israélien Benyamin Netanyahu de lancer une offensive terrestre à Rafah a exacerbé les craintes d'une nouvelle tragédie humanitaire.
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