"Qu'ils crè*vent* tous": Louis Sarkozy provoque l'indignation après ses propos sur le Hamas et le Hezbollah

13:131/10/2024, Salı
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Le fils de l'ancien président français Nicolas Sarkozy, Louis Sarkozy.
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Le fils de l'ancien président français Nicolas Sarkozy, Louis Sarkozy.

Les déclarations de Louis Sarkozy, fils de l'ancien président français Nicolas Sarkozy, lors d'une interview sur LCI le 26 septembre, continuent d'agiter la sphère publique. "Qu'ils crè*vent* tous. Israël fait le travail de l'humanité ici", a-t-il affirmé, déclenchant une avalanche de critiques.

Sans détour, Louis Sarkozy a justifié les pertes civiles dans les opérations militaires israéliennes contre le Hamas et le Hezbollah, en déclarant que c'était
"nécessaire"
pour empêcher les terroristes de se cacher derrière des civils.

Interrogée par Anadolu, la journaliste franco-algérienne Meriem Laribi a réagi avec fermeté:


Ce que dit Louis Sarkozy est ignoble.

"Dire: 'Israël fait le travail de l'humanité' au moment où cet État colonial est en train de commettre un génocide en Palestine et de terroriser le Liban en tuant sans discernement des civils, dont des centaines de femmes et d'enfants, constitue une inversion totale des valeurs morales".

De plus, quelle est la légitimité de Louis Sarkozy ? Au nom de quoi ce jeune homme est-il invité à commenter ce qui se passe au Proche-Orient sur une chaîne d'information ?

"C'est juste un nouveau toutologue venu insulter le bon sens et l'intelligence du public français et invité à le faire juste parce qu'il est le fils de son président de père. Les plateaux de télévision français sont devenus des réunions publiques du népotisme et de l'oligarchie parisienne, impérialiste, colonialiste et pro-israélienne",
a ajouté la journaliste, auteure de nombreux articles sur la Palestine.

François Burgat, ancien directeur de recherche au CNRS, a également réagi aux propos de Louis Sarkozy dans une déclaration à Anadolu.


Il a souligné que la qualité de
"fils de"
l'ancien président de la République ne conférait pas à Louis Sarkozy une légitimité politique ou intellectuelle suffisante pour débattre sur des sujets aussi complexes.

Selon lui,
"la récente vague de crimes commis par les Israéliens semble avoir fait sauter les derniers verrous de la haine sectaire et libéré la parole banalement raciste"
. Il a également pointé du doigt des figures publiques telles que Kamala Harris, qui, selon Burgat, se sont
"réjouies de l'assassinat de Hassan Nasrallah".

Burgat a critiqué la focalisation sur des événements historiques comme l'attentat du Drakkar pour justifier des postures haineuses aujourd'hui.


Il s'est interrogé sur le fait que ce type de discours sélectif ne s'applique pas à d'autres conflits où des Français ont été tués, comme lors de la guerre d'Algérie.
"Pourquoi nos voisins méditerranéens ne sont-ils donc pas plus nombreux à devoir ‘crever tous' ?",
s'est-il demandé dénonçant une incohérence dans les prises de position politiques actuelles en France.

Sur les réseaux sociaux, la réaction des internautes a été tout aussi vive. Certains ont dénoncé l'entre-soi, liant la présence sur LCI de Louis Sarkozy à son statut familial, tandis que d'autres ont évoqué un soutien implicite à Israël.
Des messages de soutien ont également émergé, rappelant les attentats meurtriers du Hezbollah contre les forces françaises dans les années 1980.

Ces propos surviennent dans un contexte de situation humanitaire catastrophique en Palestine et au Liban.


Depuis le 23 septembre, l'armée israélienne a lancé une attaque contre le Liban, qualifiée de
"la plus violente et la plus étendue"
depuis le début des affrontements avec le Hezbollah il y a environ un an, faisant au moins 1 057 morts, dont des enfants et des femmes, et 2 950 blessés, selon le ministère libanais de la Santé.

Ces craintes se sont renforcées après qu'Israël a assassiné plusieurs dirigeants du Hezbollah, dont le secrétaire général du parti, Hassan Nasrallah, lors d'une frappe aérienne vendredi soir, au cours de laquelle 85 tonnes de bombes ont été utilisées sur une cible dans la région de Haret Hreik, dans la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah.


Depuis le 8 octobre 2023, les factions libanaises et palestiniennes au Liban, notamment le Hezbollah, échangeaient quotidiennement les bombardements avec l'armée israélienne de l'autre côté de la "Ligne bleue", faisant des morts et des blessés des deux côtés, la plupart côté libanais.


Pour rappel, les bombardements israéliens se poursuivent depuis plus de 11 mois dans la bande de Gaza, suite à une attaque transfrontalière du Hamas le 7 octobre 2023.


Plus de 42 050 Palestiniens, essentiellement des enfants et des femmes, ont été tués dans la guerre menée par Israël, et plus 95 000 autres blessés, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza.

Israël fait également face à des accusations de génocide devant la Cour internationale de Justice pour ses actions dans la bande de Gaza.


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