- 20.11.2024, mercredi
- 03:19
Une image prise par la chaîne de télévision Al-Manar du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, s'adressant à la nation au Liban, le 19 septembre 2024.
Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a menacé Israël de représailles en promettant de transformer ses actions en "enfer" après que le groupe a subi un "coup sévère" à la suite d'explosions de dispositifs de communication sans fil plus tôt cette semaine au Liban.
Dans un discours télévisé, Nasrallah a commenté les explosions qui ont tué 37 personnes et blessé des milliers d'autres.
"Nous reconnaissons que nous avons subi un coup dur, ce qui est naturel, car nous reconnaissons la supériorité technologique d'Israël, soutenue par les États-Unis, l'OTAN et l'Occident"
, a-t-il déclaré tout en ajoutant:
Israël a cherché à tuer 5 000 personnes en deux minutes, sans se soucier des conséquences.
"Le nombre de bipeurs portés par les membres du Hezbollah est de 4 000, ce qui prouve qu'Israël a intentionnellement cherché à tuer 4 000 personnes"
, a-t-il ajouté.
Nasrallah a également averti que les explosions entraîneraient une
"juste rétribution"
, dont le moment, le lieu et la nature seront déterminés par le Hezbollah. Il a mis en garde Israël contre l’établissement d’une ceinture de sécurité au Liban, affirmant que cela se transformerait en
"piège"
et en
"enfer"
.
Plusieurs commissions d'enquête ont été mises en place pour analyser les explosions. Selon Nasrallah, ces enquêtes ont presque abouti à des conclusions définitives, bien que le Hezbollah attende encore confirmation.
Nasrallah a ajouté que la gravité des blessures, notamment aux yeux, causées par les explosions a exercé une pression énorme sur les hôpitaux libanais. Il a également noté que de nombreuses explosions ont touché des hôpitaux, des marchés et des zones résidentielles, principalement habitées par des civils, y compris des femmes et des enfants.
Le discours de Nasrallah coïncidait avec des survols intensifs d’avions militaires israéliens à basse altitude au-dessus de Beyrouth, la capitale libanaise. Le chef du Hezbollah a décrit les explosions comme
"la nature de la guerre et des conflits"
, en réitérant que la supériorité technologique d'Israël est soutenue par les États-Unis et leurs alliés occidentaux.
Nasrallah a affirmé que le front libanais ne s’arrêterait pas tant que la guerre contre Gaza ne prendrait pas fin. Il a également précisé que les dirigeants du Hezbollah n'utilisaient pas les bipeurs touchés par les explosions, soulignant que la
"résistance"
restait forte et cohérente.
Enfin, Nasrallah a réitéré que les explosions entraîneraient un
"châtiment juste"
et un
"jugement sévère"
, laissant entendre que le Hezbollah déterminerait les modalités exactes de la réponse.
Au moins 37 personnes ont été tuées et près de 3 000 autres blessées lors des explosions, qui ont ciblé des milliers de dispositifs de communication sans fil à travers le Liban.
Ces événements surviennent dans un contexte de tensions accrues entre Israël et le Hezbollah, alors que le conflit entre Israël et le Hamas à Gaza a fait plus de 41 300 morts, en majorité des femmes et des enfants, depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023.
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