Washington juge "infondées" les accusations de "génocide" formulées par Amnesty International contre Israël

La rédaction
12:566/12/2024, Cuma
AFP
Un enfant Palestinien tient les chaussures tachées de sang d'un autre enfant qui a été tué par une frappe israélienne dans la ville de Gaza, alors que le corps est préparé pour l'enterrement, à l'hôpital arabe Al-Ahli, le 5 décembre 2024.
Crédit Photo : OMAR AL-QATTAA / AFP
Un enfant Palestinien tient les chaussures tachées de sang d'un autre enfant qui a été tué par une frappe israélienne dans la ville de Gaza, alors que le corps est préparé pour l'enterrement, à l'hôpital arabe Al-Ahli, le 5 décembre 2024.

Malgré les "preuves irréfutables" fournies par Amnesty International, les États-Unis ont exprimé jeudi leur opposition à la qualification de "génocide" dans la bande de Gaza formulées par l'organisation à l'encontre d'Israël, le département d'État américain les jugeant "infondées".

"Nous ne sommes pas d'accord avec les conclusions d'un tel rapport. Nous avons dit précédemment et continuons de penser que les allégations de génocide sont infondées"
, a estimé, devant la presse, Vedant Patel, porte-parole adjoint du département d'Etat.

Dans un rapport publié jeudi, Amnesty International a accusé Israël de
"commettre un génocide"
contre les Palestiniens dans la bande de Gaza, appelant la communauté internationale à ne pas en être
"complice"
.

Le rapport repose sur plusieurs mois d'
"enquête minutieuse"
, selon l'organisation, qui affirme disposer de
"preuves irréfutables".

Ces preuves documentent
"des meurtres, des atteintes graves à l’intégrité physique ou mentale des personnes, des conditions de vie délibérément imposées pour entraîner la destruction de la population palestinienne de Gaza, et l’intention spécifique de l’État d’Israël de détruire cette population",
précise Amnesty International.

Les États-Unis, principal fournisseur d'armes et allié de premier plan d'Israël, resteraient préoccupés par la guerre dans la bande de Gaza, qui dure depuis 14 mois, selon Vedant Patel.


Le porte-parole a pris ses distances par rapport à son partenaire israélien, qui a qualifié l'organisation Amnesty International de
"déplorable et fanatique".

"Les organisations de la société civile comme Amnesty International et les groupes de défense des droits humains et les ONG continuent de jouer un rôle vital en fournissant des informations et des analyses concernant Gaza"
, a-t-il poursuivi.

Le désaccord formulé par les Etats-Unis à l'encontre du rapport d'Amnesty ne changerait pas leur
"inquiétude"
sur
"l'impact que ce conflit a sur les civils et les morts civils",
a-t-il dit.  

Ce rapport intervient alors que l'agression israélienne contre Gaza se poursuit presque sans relâche depuis le 7 octobre 2023.


Le bilan humain de cette guerre dépasse 44 600 morts et plus de 105 700 blessés, en plus d'une destruction massive des infrastructures et d'une famine meurtrière, particulièrement dramatique pour les enfants, les femmes et les personnes âgées.


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