Le tribunal de district de Tel-Aviv a accepté la demande du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, de raccourcir l’audience prévue lundi dans le cadre de son procès pour corruption, afin qu’il puisse participer à une "réunion politique".
Selon la chaîne publique israélienne KAN, Netanyahu s’est de nouveau présenté devant la cour pour répondre aux accusations dans le dossier 4000, qui porte sur des soupçons selon lesquels il aurait accordé des avantages réglementaires à Shaul Elovitch, ancien propriétaire du site d’information Walla et dirigeant du groupe de télécommunications Bezeq, en échange d’une couverture médiatique favorable.
KAN rapporte que la cour a donné son accord en raison d’un engagement politique non précisé. Les juges avaient déjà validé la semaine précédente la demande de Netanyahu de reporter une audience qu’il avait justifiée par des "raisons de sécurité". Pourtant, le même jour, il avait effectué une visite de terrain dans la zone tampon du plateau du Golan occupé.
Le Premier ministre a à plusieurs reprises sollicité l’annulation ou la réduction de ses audiences, invoquant des déplacements, des impératifs sécuritaires, des motifs politiques ou encore la guerre menée par Israël à Gaza.
Le procès de Netanyahu, portant sur les dossiers 1000, 2000 et 4000, qu’il conteste, a débuté en janvier.
Par ailleurs, le texte rappelle que le chef du gouvernement israélien fait également l’objet d’accusations de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, la Cour pénale internationale ayant émis en novembre 2024 des mandats d’arrêt à son encontre et contre l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, en lien avec les événements à Gaza depuis octobre 2023, où près de 70 000 personnes auraient été tuées, en majorité des femmes et des enfants.
