ÉDITION:

Le MAE français accuse la Russie de "mettre en danger la sécurité de l'Europe"

16:521/03/2024, vendredi
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Le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné.
Crédit Photo : LUDOVIC MARIN / AFP
Le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné.

Le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères Stéphane Séjourné a accusé, ce vendredi, la Russie de "mettre en danger la sécurité de l'Europe".

Au micro de France Inter, le chef de la Diplomatie française a été interrogé sur la déclaration du Président Emmanuel Macron qui, lors du Sommet de soutien à l'Ukraine, n'avait
"pas exclu"
d'envoyer des troupes au sol pour défendre le territoire ukrainien, et si cette perspective ne constituait pas un risque d'escalade à l'échelle européenne du conflit russo-ukrainien.

Stéphane Séjourné a répondu:


Ceux qui nourrissent aujourd'hui l'escalade, ce sont les Russes. Ceux qui attaquent aujourd'hui l'Ukraine, ce sont les Russes. Ceux qui mettent en danger la sécurité de l'Europe, ce sont les Russes.

Et le ministre de poursuivre:
"Nous-mêmes Français, ne travaillons pas avec ces éléments de langage et la doctrine du Kremlin. Et donc, il faut faire très attention à ça, parce que je pense qu'on fait le jeu aujourd'hui, en évoquant ces sujets. D'ailleurs, il y a un certain de nombre de formations politiques qui font le jeu, sans le savoir ou le sachant, de la Russie",
a-t-il affirmé.

Citant l'exemple des céréales produites par l'Ukraine, qui donnerait la maîtrise de 30 % du marché mondial du blé par la Russie avec des conséquences sur le pouvoir d'achat des Français, Séjourné a également estimé que:


Si l'Ukraine tombe aux mains de la Russie, les conséquences économiques et humanitaires pour les peuples européens seraient catastrophiques.

Le ministre est ensuite interrogé par le journaliste Ali Baddou sur la déclaration d'Emmanuel Macron et s'il était
"opportun"
de la faire
"quand on voit autant de rejet chez nos alliés avec le Chancelier allemand qui contredit brutalement le président de la République"
et si
"le signal envoyé, c'est la division des Européens, [et non] pas une manifestation de force".

"On ne peut pas se retrouver dans la même période que septembre 1938, au moment où on a lâché la Tchécoslovaquie pour une paix éphémère",
répond alors le ministre faisant référence à l'invasion des Sudètes par l'Allemagne nazie devant l'inaction de l'Europe estimant que les visées impérialistes de l'Allemagne nazie en resteraient là, avant de rappeler que ce ne fut pas le cas et que l'Allemagne envahit la Pologne un an après, ce qui déclencha la Seconde Guerre mondiale.

"Je ne dis pas qu'on est dans cette période, mais l'histoire se répète, et moi, je retiens quand-même un enseignement de cette période, avec l'histoire, c'est qu'un pas de côté face à une puissance impérialiste, c'est lui donner la possibilité de faire un pas en avant".

Le ministre clarifie ensuite les déclarations du chef d'État français Emmanuel Macron, soulignant qu'un
"cadre très clair a été fixé, c'est-à-dire mettre en échec la Russie sans faire la guerre à la Russie, et dans ce cadre-là, rien n'est exclu. Les choses sont dites, sont claires, ça participe à l'ambiguïté stratégique, mais en même temps ça nous met du bon côté de l'histoire et moi, je suis très heureux que le président de la République ait pu justement poser les choses et créer le débat",
a conclu le chef de la Diplomatie française.

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