Le ministère doit prendre à l'issue de cette réunion avec des experts sa décision finale et pourrait, selon des médias locaux, déposer sa demande de dissolution auprès du tribunal de première instance de Tokyo dès vendredi.
L'homme inculpé pour le meurtre de M. Abe, Tetsuya Yamagami, en voulait à l'Eglise de l'Unification, à laquelle sa mère aurait fait des dons très importants, menant leur famille à la ruine. Le suspect pensait aussi que l'ancien Premier ministre était proche de la secte.
Le groupe a nié tout acte répréhensible, mais de nombreux anciens membres ont critiqué publiquement les pratiques de la secte Moon, accusée d'imposer des objectifs de dons à ses fidèles. Les révélations sur ses liens avec des personnalités politiques de premier plan au Japon ont contribué à faire baisser la cote de popularité du gouvernement de l'actuel dirigeant nippon, Fumio Kishida.
Si la dissolution est prononcée par le tribunal, l'Eglise de l'Unification perdra ses exemptions fiscales sans que cela ne mette cependant un terme à ses activités religieuses.
Selon les médias japonais, seuls deux groupes religieux au Japon ont déjà été visés par un tel ordre, dont l'un est la secte Aum Shinrikyo, qui avait perpétré l'attentat au gaz sarin dans le métro de Tokyo en 1995.
Il a été inculpé en janvier pour "meurtre et violation de la loi" sur le contrôle des armes et risque la peine de mort s'il est jugé coupable.