Ces accusations surviennent sur fond de multiplication des attaques de drones et des sabotages ces derniers jours sur le territoire russe, au moment où Kiev dit achever ses préparatifs en vue d'une vaste offensive de printemps.
La Russie se réserve le droit de prendre des mesures de représailles où et quand elle le jugera approprié.
Dans une vidéo diffusée par certains médias russes sur les réseaux sociaux, on voit un petit drone s'approcher des toits du Kremlin avant d'exploser. Une autre montre un panache de fumée s'élevant au-dessus de ce lieu pendant la nuit.
Si des drones se sont déjà écrasés dans la région de Moscou ces derniers mois, c'est la première fois qu'une incursion attribuée à l'Ukraine se produit dans une partie aussi centrale de la capitale russe, située à quelque 500 kilomètres de la frontière ukrainienne.
Plusieurs défilés militaires ont été annulés à travers la Russie en raison des préoccupations sécuritaires. La région de Briansk, frontalière de l'Ukraine, a ainsi annoncé mercredi renoncer aux grandes festivités, après deux sabotages spectaculaires qui ont fait dérailler deux trains ces derniers jours.
Le porte-parole de M. Poutine, Dmitri Peskov, a toutefois affirmé mercredi que le grand défilé militaire de la place Rouge à Moscou, le clou du spectacle, aurait bien lieu comme prévu, malgré l'attaque contre le Kremlin.
Les incidents impliquant des drones se sont multipliés ces derniers mois en Russie, ces engins ayant pris pour cible des bases militaires ou des infrastructures énergétiques.
Un dépôt de carburant a ainsi pris feu dans la nuit de mardi à mercredi en Russie à proximité de la Crimée annexée. Selon l'agence de presse officielle TASS, le sinistre a été provoqué par la "chute d'un drone".
La multiplication de ces actions arrive à un moment où Kiev affirme avoir terminé ses préparatifs en vue d'une grande offensive de printemps contre les positions russes en Ukraine.
La région de Kherson est souvent citée par les analystes comme l'un des théâtres possibles d'une offensive ukrainienne. La capitale régionale, Kherson, a été reprise en novembre par les troupes de Kiev mais est depuis régulièrement bombardée par les Russes.
Par ailleurs, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est rendu mercredi en Finlande, un nouveau membre de l'Otan que Kiev cherche à rejoindre, pour un déplacement surprise.
Dans le même temps, à Bruxelles, la Commission européenne a présenté un instrument financier doté de 500 millions d'euros pour renforcer la capacité de production de munitions de l'Union européenne afin d'aider l'Ukraine face à l'offensive russe.