Les principaux chefs d'orchestre de la politique économique chinoise ont affiché mercredi leur confiance quant à une reprise du géant asiatique cette année, en dépit de vents contraires qui continuent d'entraver sa croissance.
Des milliers de députés sont réunis cette semaine à Pékin pour la session annuelle du Parlement. C'est traditionnellement l'occasion pour le gouvernement de présenter les grandes lignes de sa politique sociale et économique pour 2024.
La session parlementaire de cette année est particulièrement scrutée par la presse, les investisseurs et les Chinois ordinaires, dont beaucoup estiment que leur pouvoir d'achat a été entamé ces dernières années.
Ils sont en attente de signes rassurants pour la deuxième économie mondiale, aux prises avec une crise de l'immobilier, des exportations en berne, une consommation faible et un chômage élevé chez les jeunes.
Les exportations, qui sont généralement un levier de croissance très important pour l'économie chinoise, ont chuté l'année dernière pour la première fois depuis 2016.
Une conséquence de la baisse de la demande mondiale en biens chinois, dans un contexte d'inflation dans les économies développées, mais aussi dans une moindre mesure des frictions Pékin-Washington.
La Chine peine dans ce contexte à donner un coup de fouet à sa croissance.
Le ministre du Commerce Wang Wentao a confirmé mercredi que malgré une reprise des exportations chinoises au cours des deux premiers mois de 2024, le mois de mars serait probablement marqué par une nouvelle baisse.
La Chine a annoncé cette semaine que son Premier ministre n'organisera pas de conférence de presse à la fin de cette session parlementaire, rompant avec une tradition bien ancrée depuis trois décennies.
Toutefois, le ministre des Affaires étrangères, Wang Yi, répondra lui comme prévu aux questions des journalistes lors d'une rencontre prévue jeudi à 10H00 (02H00 GMT).