- 19.11.2024, mardi
- 22:07
Le haut représentant de l'UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell.
Le haut représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères, Josep Borrell, dénonce la "rhétorique alarmante" du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu après ses menaces contre le Liban.
Dans un texte publié jeudi matin sur le réseau social X, le chef de la diplomatie européenne a rappelé que
"le modèle de destruction, en vigueur depuis trop longtemps à Gaza, s'est récemment étendu à la Cisjordanie et maintenant au Liban"
provoquant
"1,2 million de personnes déplacées de force"
dont
"240 000 ont traversé la frontière vers la Syrie"
tandis que
"plus de 2 100 ont été tuées".
"La rhétorique du Premier ministre Netanyahu est alarmante; il menace le peuple libanais de l'abîme de la guerre civile, de la destruction et de la souffrance comme nous le voyons à Gaza",
a-t-il poursuivi.
Josep Borrell souligne, par ailleurs, que
"les conflits en constante expansion mettent des millions de personnes en danger"
et que
"seuls un cessez-le-feu régional et un processus politique inclusif apporteront la paix et la sécurité".
"Un engagement fort en faveur du maintien de la paix est vital pour l'ensemble de la région. Pendant ce temps, les dirigeants libanais devraient travailler ensemble pour rétablir le fonctionnement des institutions de l'État, en élisant un président et en formant un gouvernement à part entière",
a-t-il conclu avant de partager en ligne, le discours qu'il a prononcé mardi au Parlement européen, sur la situation au Proche-Orient.
Cette prise de position intervient alors que la France, notamment, a dénoncé, mardi soir par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot,
"une provocation"
suite aux propos polémiques du Premier ministre israélien.
"Si cette provocation était suivie d'effets, cela entraînerait le Liban, pays ami de la France, déjà si fragile, dans le chaos. Et cela poserait, pour Israël, des problèmes de sécurité plus importants encore que ceux qui prévalaient avant les opérations militaires au Liban"
, a-t-il plaidé à l'antenne de France 2.
Pour rappel, depuis le 23 septembre dernier, le Liban est ciblé par des bombardements israéliens quotidiens après des hostilités débutées il y a un an et ayant déjà causé la mort de plus de 2 100 personnes et le déplacement de plus d'un million de personnes.
Malgré les condamnations de la communauté internationale, Benyamin Netanyahu a menacé le Liban de subir
"des destructions et des souffrances comme celles que nous voyons à Gaza"
, dans une vidéo publiée mardi sur le réseau social X.
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