Israël: nouveaux ordres de conscription pour 7.000 juifs ultra-orthodoxes

La rédaction
13:215/11/2024, mardi
AFP
L'armée d'occupation a approuvé la conscription de 7 000 membres de la communauté ultra-orthodoxe pour répondre aux besoins militaires.
Crédit Photo : AA / Archive
L'armée d'occupation a approuvé la conscription de 7 000 membres de la communauté ultra-orthodoxe pour répondre aux besoins militaires.

L'armée d'occupation a annoncé lundi l'approbation de nouveaux ordres de conscription pour 7 000 membres de la communauté juive ultra-orthodoxe, un sujet hautement sensible alors que les effectifs militaires sont sous pression après plus d'un an de conflit à Gaza.

Le ministre de la Défense, Yoav Gallant, a validé la recommandation de l'armée pour émettre ces nouveaux ordres dans le cadre du processus d'évaluation des ultra-orthodoxes éligibles à la conscription. Cette mesure s'ajoute aux 3 000 ordres émis en juillet, selon un communiqué de l'armée.


Ces appels au service militaire obligatoire, d'une durée de 32 mois pour les hommes, seront envoyés
"dans les jours à venir"
et visent à
"atteindre les objectifs de recrutement"
.

La conscription des Juifs ultra-orthodoxes est un enjeu central du débat public, alors que les partis ultra-orthodoxes sont des membres clés de la coalition du Premier ministre Benjamin Netanyahu.


Ces derniers représentent environ 14 % de la population juive d'Israël, soit près de 1,3 million de personnes. Environ 66 000 hommes en âge de servir bénéficient d'une exemption, car ils se consacrent à l'étude des textes sacrés du judaïsme, conformément à une règle instaurée lors de la création d'Israël en 1948.

Les
"haredim"
("craignant Dieu" en hébreu), qui ont une interprétation stricte de la loi religieuse juive et vivent souvent repliés sur leurs communautés, estiment que l'étude de la Torah protège le pays autant que l'armée.

Cependant, en juin, la Cour suprême a ordonné la conscription des étudiants en écoles talmudiques, déclarant que le gouvernement ne pouvait pas les exempter
"en l'absence d'un cadre légal adéquat".

En 2018, la question de leur conscription avait suscité une crise si grave qu'elle avait conduit le pays à organiser cinq élections législatives en quatre ans, sans que le sujet soit définitivement tranché.


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