ÉDITION:

Inquiets d'un repli de l'aide américaine, les Européens envoient un signal à Zelensky

La rédaction
15:536/10/2023, vendredi
MAJ: 6/10/2023, vendredi
AFP
Le président de l'Ukraine, Volodymyr Zelensky. Crédit photo: THOMAS COEX / AFP
Le président de l'Ukraine, Volodymyr Zelensky. Crédit photo: THOMAS COEX / AFP

Réunis dans le sud de l'Espagne autour de Volodymyr Zelensky, les dirigeants européens ont envoyé jeudi un signal sur un accroissement de l'aide militaire à l'Ukraine face aux craintes d'une réduction du soutien américain en raison de la crise politique à Washington.

Le président ukrainien a affirmé le même jour avoir reçu des
"accords clairs"
de la part des Européens pour recevoir davantage de systèmes antiaériens et d'artillerie.

"Nous aurons plus de défense aérienne - les accords sont clairs. C'est très important avant l'hiver. Espagne, Italie, France, Allemagne, Grande-Bretagne - merci!"
, a dit Zelensky dans son message quotidien diffusé sur les réseaux sociaux.

Le président de l'Ukraine, Volodymyr Zelensky.

Enchaînant les réunions bilatérales, le chef de l'État ukrainien a reçu à Grenade de son homologue français Emmanuel Macron la promesse d'un soutien
"sans faille (...) aussi longtemps qu'il le faudra"
et de Berlin celle d'un nouveau système américain de défense antiaérienne Patriot.

L'Allemagne fera
"tout"
pour que
"l'Ukraine puisse se protéger de la terreur des roquettes de Poutine"
, a renchéri dans la soirée la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock.

Mais même s'ils font miroiter plus d'aide, les Européens n'ont pas vocation à se substituer aux Américains, a averti le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, en arrivant à ce troisième sommet de la Communauté politique européenne . 

"L'Europe augmente son aide"
, avec un paquet de 50 milliards d'euros en discussions, mais
"est-ce que l'Europe pourra combler le vide laissé par les États-Unis? Évidemment, l'Europe ne peut remplacer les États-Unis"
, qui sont de loin les premiers fournisseurs d'armes à l'Ukraine, a insisté l'Espagnol.

Seule note discordante dans cette unanimité européenne autour du président ukrainien, la Slovaquie a annoncé jeudi geler ses décisions sur l'aide militaire à l'Ukraine, dans l'attente de la constitution du futur gouvernement de Robert Fico.

"Situation dangereuse"


Dans un entretien avec quelques médias dont l'AFP, Volodymyr Zelensky a reconnu que la crise politique aux États-Unis était
"dangereuse"
pour l'Ukraine mais que celle-ci était
"prête à (l')affronter".

Il a toutefois assuré disposer d'un soutien
"bi-partisan"
à Washington et dit
"espérer que les États-Unis et l'Europe soient de nouveau aux côtés de l'Ukraine"
en vue de sortir de cette crise.

La poursuite de l'aide américaine à Kiev est suspendue à l'issue de la crise politique en cours à Washington, qui a entraîné mardi l'éviction du chef républicain de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, en raison d'une fronde de l'aile droite de son parti opposée au déblocage de fonds pour l'Ukraine.


Car si le Congrès n'adopte pas, d'ici à un mois et demi, un budget annuel comportant une nouvelle enveloppe pour l'Ukraine, Washington ne pourra la soutenir que
"quelques mois"
encore, selon la Maison Blanche. 

Le président russe Vladimir Poutine a, quant à lui, estimé que l'Ukraine n'aurait qu'
"une semaine à vivre"
sans les livraisons d'armes occidentales.

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