Inondations à Nairobi: Le bilan s'alourdit à 13 morts

14:4725/04/2024, jeudi
AFP
Les habitants du bidonville de Mathare utilisent le mur pour traverser un terrain d'école inondé, à la suite de fortes pluies dans la capitale, Nairobi, le 24 avril 2024.
Crédit Photo : SIMON MAINA / AFP
Les habitants du bidonville de Mathare utilisent le mur pour traverser un terrain d'école inondé, à la suite de fortes pluies dans la capitale, Nairobi, le 24 avril 2024.

Le bilan des inondations dans la capitale kényane de Nairobi s'est élevé jeudi à 13 morts, après la découverte de trois corps supplémentaires, tandis que les recherches pour retrouver les personnes disparues se poursuivent, a indiqué un responsable de la police à l'AFP.

Le président William Ruto a présidé une réunion visant à coordonner une réponse
"multi-agences"
à ces inondations provoquées par les fortes précipitations des dernières semaines, exacerbées par le phénomène climatique El Niño, qui a intensifié la saison des pluies.

"Nous avons retrouvé trois autres corps aujourd'hui (jeudi) et les recherches se poursuivent car nous avons des personnes portées disparues"
, a déclaré Fred Abuga, commandant de la police du sous-comté de Starehe, dans le centre de Nairobi.

Les victimes ont été découvertes dans la rivière Mathare, qui traverse le bidonville du même nom, l'une des zones les plus touchées par les inondations de mercredi.

La montée des eaux de la rivière a emporté les habitations de fortune situées sur ses rives. Mercredi, les résidents se sont retrouvés immergés jusqu'à la taille.


Des pluies torrentielles dans la nuit de mardi à mercredi ont provoqué le débordement des cours d'eau dans la capitale et les comtés voisins de Machakos et Kiambu, inondant plusieurs quartiers, submergeant les routes et bloquant certaines voies ferrées.


Le chef de l'État kényan a présidé jeudi matin une réunion des responsables des différents ministères (Intérieur, Défense, Énergie...) et des services d'urgence concernés.


"Nous devons être vigilants"
, a-t-il déclaré, soulignant notamment la nécessité d'évacuer les habitants des zones à risque.

"Le gouvernement (...) déploiera tous les moyens nécessaires, tant financiers qu'humains"
, a assuré le vice-président Rigathi Gachagua, soulignant que
"les prévisions pour la semaine prochaine indiquent des précipitations supérieures à la normale".

Selon l'agence humanitaire de l'ONU (Ocha), au 18 avril, au moins 32 personnes ont perdu la vie et plus de 40 000 ont été déplacées au Kenya depuis le début de la saison des pluies en mars.

Plusieurs autres pays de la région sont également touchés par des précipitations inhabituellement fortes, résultant notamment d'un nouvel épisode d'El Niño entamé mi-2023 et pouvant se prolonger jusqu'en mai, a averti en mars l'Organisation météorologique mondiale (OMM).


En Tanzanie, au moins 58 personnes ont perdu la vie dans la première moitié d'avril. Au Burundi, les autorités ont recensé 96 000 déplacés internes.

L'Afrique de l'Est a déjà subi les ravages d'El Niño, responsable notamment d'intenses précipitations.


En décembre, plus de 300 personnes ont péri dans diverses catastrophes causées par des pluies diluviennes au Kenya, en Éthiopie et en Somalie.


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