L’institution onusienne a présenté mardi, dans les locaux du District autonome d’Abidjan, le Projet d’élaboration d’un programme territorial "Villes vertes" en Côte d’Ivoire.
Le projet est mis en œuvre dans le cadre du Programme de coopération technique (PCT) de la FAO.
La FAO appuie, en outre, le projet "Bioéconomie circulaire à Abidjan: du gaspillage alimentaire à la fourchette" pour la promotion d’une technique bioconversion des déchets organiques en fertilisants agricoles et aliments de bétail pour un montant global de 90 millions Fcfa, dont près de 60 millions sur fonds propres.
Ces deux projets pilotes seront mis en œuvre par la FAO, en collaboration avec l’Institut de l’économie circulaire d’Abidjan (IECA) du District autonome d’Abidjan. M. Attaher a appelé l’ensemble des collectivités à l’action en vue de la résilience face aux chocs climatiques et à l’atteinte de la sécurité alimentaire.
Le programme est, outre Abidjan, étendu aux autres Districts autonomes de la Côte d’Ivoire. Pour y bénéficier, M. Kopieu Gouganou, directeur général de l’Institut de l’économie circulaire d’Abidjan, explique que les Districts devront mettre déjà en place un point focal et manifester un intérêt en présentant des projets.
La Côte d’Ivoire, à l’instar de nombreux pays d’Afrique Sub-saharienne, connaît actuellement une croissance démographique urbaine soutenue de 3,4% par an. Ce rythme, qui va durer au moins jusqu’en 2050 selon les experts des Nations Unies, est inédit par sa durée et son intensité.
Les villes, en Côte d’Ivoire, sont de plus en plus vulnérables aux chocs externes et aux conséquences environnementales, économiques et sociales du changement climatique.
Ce projet vise à contribuer, par l’agriculture et l’alimentation, à une économie circulaire. Son objectif principal porte sur la transformation des systèmes forestiers, agricoles et alimentaires des villes en vue d’accroître le bien-être des populations et la résilience des zones urbaines, face aux risques climatiques et économiques.
La bioéconomie a pour but de valoriser tout ce qui est matière qu’on rejette, tels que les déchets alimentaires, soutenus actuellement par la FAO, a indiqué M. Kopieu, pour qui la transformation de ces déchets devrait permettre de produire également des fertilisants.
Aujourd’hui, en Côte d’Ivoire, la population urbaine représente plus de 52% de la population totale. Ce qui montre que les Ivoiriens glissent des zones rurales vers les agglomérations urbaines avec tous les défis que cela impose en matière d’alimentation, de soin, de transport et d’électricité.
Lancée par la FAO en 2020, en ligne avec les Objectifs de développement durable, l’Initiative villes vertes vise d’ici à 2030, à accompagner 1000 villes (métropolitaines, moyennes et petites) au niveau mondial.