Crédit Photo : Yasuyoshi CHIBA / AFP
Le président élu d'Indonesia, Prabowo Subianto, fait un clin d'œil après la réunion plénière de la Commission électorale générale annonçant l'élection présidentielle de 2024 au bureau du KPU à Jakarta le 24 avril 2024.
La commission électorale indonésienne a validé officiellement mercredi l'élection de Prabowo Subianto à la présidence de l'Indonésie, après le rejet de recours sur la validité de son élection par la Cour constitutionnelle.
L'actuel ministre indonésien de la Défense, âgé de 72 ans, devrait succéder en octobre au président sortant Joko Widodo, surnommé Jokowi, après avoir été élu dès le premier tour.
La commission électorale (KPU)
"désigne les candidats présidentiel et vice-présidentiel (du ticket) numéro 2, Prabowo Subianto et Gibran Rakabuming Raka, comme les candidats présidentiel et vice-présidentiel élus"
, a déclaré le président de la commission, Hasyim Asy'ari.
Anies Baswedan et Ganjar Pranowo, ses rivaux lors de l'élection, avaient contesté la validité du scrutin du 14 février, au cours duquel Prabowo Subianto a remporté près de 60% des voix.
Ils ont invoqué des interférences du président sortant et critiqué les conditions dans lesquelles son fils Gibran Rakabuming Raka, 36 ans, a pu se porter candidat à la vice-présidence.
Légalement trop jeune, le trentenaire, maire de la ville de Surakarta, n'a pu se présenter qu'à la suite d'une décision controversée de la Cour constitutionnelle, adoptée grâce au vote décisif du président de la cour, Anwar Usman, beau-frère de Joko Widodo. M. Usman a ensuite été démis de ses fonctions.
La Cour constitutionnelle indonésienne a rejeté lundi tous les recours qui avaient été déposés.
"Je veux dire que le match est terminé, un match très important, une compétition très importante. C'est ce que le peuple demandait",
a déclaré le président élu mercredi au cours d'une cérémonie dans la capitale Jakarta.
"Je prouverai que je vais me battre pour tous les Indonésiens, y compris ceux qui n'ont pas voté pour moi".
Le ministre de la Défense était largement favori de la présidentielle à laquelle il se présentait pour la troisième fois, après avoir perdu en 2014 et en 2019.
Son passé controversé n'a pas pesé sur l'élection, remportée grâce à son positionnement dans la continuité du populaire président Jokowi et un discours populiste.
Les défenseurs des droits de l'homme l'accusent notamment d'avoir joué un rôle dans la disparition de militants démocrates au bout du règne du dictateur Suharto, à la fin des années 1990, alors qu'il nie sa responsabilité.
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