- 15.11.2024, vendredi
- 08:08
Le ministre indonésien de la Défense et candidat à la présidence Prabowo Subianto à Bandung, Java occidental, le 8 février 2024.
Le favori à l'élection présidentielle en Indonésie, l'actuel ministre de la Défense Prabowo Subianto, pourrait obtenir la majorité face à ses deux rivaux et être ainsi élu à la présidence dès le premier tour organisé mercredi prochain, selon un sondage publié vendredi.
Près de 205 millions d'électeurs sont appelés mercredi à désigner leur prochain président pour succéder à Joko Widodo, au pouvoir depuis dix ans et qui ne peut plus se représenter après deux mandats.
Selon un sondage de l'institut indépendant Indikator Politik, Prabowo Subianto, 72 ans, candidat pour la troisième fois après 2014 et 2019, est crédité de 51,8% des intentions de vote.
L'ancien général a pour colistier Gibran Rakabuming Raka, 36 ans, le fils aîné du président sortant, encore très populaire au sein de la population.
Prabowo Subianto devance largement l'ex-gouverneur de Jakarta, Anies Baswedan, qui recueille 24,1% des intentions de vote devant l'ex-gouverneur de Java centre, Ganjar Pranowo à 19,6%, selon le sondage.
Un peu moins de 5% des 1.200 personnes sondées se disaient encore indéterminées dans leur choix.
Si aucun des trois candidats n'obtient la majorité, un second tour sera organisé en juin entre les deux candidats arrivés en tête.
Ancien gendre de l'ex-dictateur Suharto, Prabowo Subianto est accusé par des ONG d'atteintes aux droits de l'homme et notamment d'avoir ordonné l'enlèvement de militants pro-démocratie dans les derniers jours du régime à la fin des années 1990.
Mais s'appuyant sur une confortable fortune, un discours nationaliste et populiste et promettant de poursuivre la politique du président sortant, l'ex-militaire caracole en tête des sondages.
La campagne a été marquée par une polémique à la suite d'une décision de la Cour constitutionnelle permettant à Gibran, fils de Joko Widodo, de pouvoir se présenter malgré son jeune âge.
L'amendement à la loi électorale a été adopté grâce au vote décisif du président de la cour, Anwar Usman, qui n'est autre que le beau-frère du président Widodo. M. Usman a ensuite été démis de ses fonctions.
Le prochain président prêtera serment en octobre prochain.
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