Rahul Gandhi, dirigeant du parti du Congrès, avait été banni vendredi de la Lok Sabha, la chambre basse du Parlement, au lendemain de sa condamnation à une peine de prison pour diffamation envers le Premier ministre indien Narendra Modi. Il a été libéré sous caution.
Les députés membres du Congrès, parti d'opposition, portant des chemises et des foulards noirs, ont perturbé lundi la séance, incitant le président du Parlement à suspendre les débats.
M. Gandhi avait été libéré sous caution le même jour après que ses avocats ont annoncé leur intention de faire appel.
Samedi, le dirigeant d'opposition a déclaré qu'il continuerait à défendre la démocratie après avoir attribué la perte de son siège à ses appels en faveur d'une enquête sur les liens entre M. Modi et le magnat Gautam Adani accusé de fraude.
Le parti du Congrès accuse M. Modi d'avoir encouragé l'ascension rapide de Gautam Adani, permettant au milliardaire, lui aussi originaire du Gujarat, de remporter injustement des contrats et d'éviter un contrôle approprié.
M. Gandhi, âgé de 52 ans, est la figure de proue du parti du Congrès, mouvement politique qui dominait autrefois la politique indienne, mais dont le poids s'est aujourd'hui considérablement réduit alors que le Bharatiya Janata Party (BJP) de M. Modi et son nationalisme ont su séduire la majorité hindoue du pays.
J'ai été disqualifié parce que le Premier ministre a peur du prochain discours qui va venir sur Adani.
Le gouvernement de M. Modi est régulièrement accusé d'utiliser la justice pour cibler et museler ses détracteurs.