Crédit Photo : VIVEK PRAKASH / AFP (archive)
Les manifestants tiennent une pancarte après avoir fait irruption dans les chambres du parlement du siège du gouvernement à Hong Kong le 1er juillet 2019, à l'occasion du 22e anniversaire du transfert de la ville de la Grande-Bretagne à la Chine.
Quatre hommes, accusés d'avoir mis à sac le parlement de Hong Kong en 2019, lors du vaste mouvement pro-démocratie, ont été déclarés coupables du délit d'émeutes jeudi par un tribunal de la ville.
Cet épisode avait été le plus violent des débuts de la contestation massive qui a secoué le centre financier année-là, avec des semaines de manifestations et de rassemblements, constituant un défi sans précédent à l'autorité de Pékin.
Durant la nuit du 1er juillet 2019, au 22e anniversaire de la rétrocession de Hong Kong à la Chine par le Royaume-Uni, des manifestants hostiles au gouvernement local pro-Pékin avaient attaqué l'hémicycle, le Conseil législatif (LegCo), après avoir forcé l'entrée gardée par la police et y avaient déployé le drapeau de l'époque coloniale britannique. Ils avaient brisé des vitres et couvert des murs de graffitis.
À la suite de cet événement, un total de 14 personnes avaient été inculpées pour émeute - des faits passibles de dix ans de prison - ainsi que pour d'autres infractions mineures comme avoir pénétré dans l'hémicycle et être les auteurs de dégradations volontaires.
Huit d'entre elles avaient plaidé coupable du délit d'émeute. Parmi elles, Althea Suen, ex-dirigeante du syndicat étudiant de l'université de Hong Kong, et les militants Ventus Lau et Owen Chow.
Six autres, dont deux journalistes et l'acteur Gregory Wong, avaient plaidé non coupable dès le début du procès qui avait débuté en mai dernier.
Jeudi, le juge Li Chi-ho a reconnu quatre de ces six personnes coupables d'émeutes. Les deux journalistes ne l'ont pas été.
Cinq ont été reconnus coupables d'avoir pénétré dans l'hémicycle, un délit passible de trois mois de prison, et le sixième de dégradations volontaires, pouvant entraîner dix ans de détention.
Le juge Li a estimé que l'ordre d'évacuation ordonné par le Parlement ce jour-là s'appliquait également aux journalistes.
Il a révoqué la liberté sous caution des six accusés et rendra un jugement complet à une date ultérieure.
Plus de 10 000 personnes ont été arrêtées dans le cadre des efforts des autorités pour étouffer le mouvement de protestation de 2019.
En 2020, Pékin a imposé à Hong Kong une drastique loi sur la sécurité nationale qui a criminalisé la majeure partie de la dissidence et écrasé le mouvement pro-démocratie.
Mardi, le dirigeant du territoire autrefois semi-autonome a annoncé que Hong Kong allait créer sa propre loi de sécurité nationale
, qui s'ajoutera à la législation en vigueur imposée par Pékin en 2020.
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