Guerre en Ukraine: des affiches de dissuasion près de l'ambassade de France en Russie

17:265/06/2024, mercredi
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Une affiche appelant les militaires français en Ukraine à ne pas combattre contre la Russie sur laquelle il est inscrit, "Français, ne répétez pas les erreurs de vos ancêtres, leur sort est connu. Ces Français ont déjà combattu la Russie aux côtés des nazis", à un arrêt de bus près de l'ambassade de France dans le centre de Moscou, en Russie, le 4 juin 2024.
Une affiche appelant les militaires français en Ukraine à ne pas combattre contre la Russie sur laquelle il est inscrit, "Français, ne répétez pas les erreurs de vos ancêtres, leur sort est connu. Ces Français ont déjà combattu la Russie aux côtés des nazis", à un arrêt de bus près de l'ambassade de France dans le centre de Moscou, en Russie, le 4 juin 2024.

Des affiches visant à dissuader les Français de combattre contre la Russie en Ukraine ont été découvertes près de l'ambassade de France à Moscou, selon la presse française.

Le journal français a rapporté que ces affiches, en noir et blanc, présentent un homme en béret et pull noirs, avec un écusson tricolore au bras, identifié comme membre de la division Charlemagne, une unité française ayant combattu pour l'Allemagne nazie contre l'URSS.


Les affiches portent un message explicite:


Français, ne répétez pas les erreurs de vos ancêtres, leur sort est connu.

La presse française rapporte que le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a mentionné ces affiches lors d'une visite au Congo, soulignant que les soldats français devraient se rendre à l'armée russe via une fréquence spéciale mise en place depuis l'été 2023 pour inciter les soldats ukrainiens à se rendre.


La découverte de ces affiches intervient dans un contexte de regain de tensions entre la France et la Russie.

Récemment, Oleksandr Syrsky, le commandant en chef de l'armée ukrainienne, a affirmé que la France prévoyait d'envoyer des instructeurs militaires en Ukraine, bien que le ministère ukrainien de la Défense ait précisé que ces discussions étaient toujours en cours, alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'apprête à effectuer une visite officielle en France, dans le contexte du 80e anniversaire du Débarquement de Normandie.



Zelensky sera à l'Élysée vendredi pour discuter des besoins de Kiev, après avoir tenu un discours devant l'Assemblée nationale française.


En réponse, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a averti que les forces russes pourraient frapper les instructeurs français si ces derniers étaient envoyés en Ukraine.
"Aucun instructeur s'occupant de la formation des militaires ukrainiens n'a d'immunité"
face aux frappes, a-t-il déclaré, ce mardi matin, lors d'une conférence de presse.
"Peu importe qu'ils soient Français ou non",
a ajouté Peskov.

Fin avril, des symboles pro-russes tels que des têtes de mort et un
"Z"
, soutenant l'armée russe, avaient été peints directement sur les murs de l'ambassade de France à Moscou.

Le chef d'état russes, Vladimir Poutine avait déclaré, la semaine dernière, que des instructeurs occidentaux étaient
"déjà là",
en Ukraine,
"sous l'apparence de mercenaires".

Depuis quelques semaines, des pays européens, notamment la France, envisagent de créer une coalition européenne pour former les militaires ukrainiens, mais selon les sources officielles, le projet n'a pas encore abouti. Le projet viserait à former les soldats ukrainiens sur leur propre sol, notamment au déminage et à la maintenance d'équipements militaires.


Pour rappel, le 24 février 2022, la Russie a lancé une opération militaire en Ukraine, ce qui a provoqué de multiples réactions à l'échelle internationale notamment de l'Union européenne et des États-Unis, ainsi que l'imposition de sanctions financières et économiques à l'endroit de Moscou.

La Russie affirme être intervenue pour protéger les populations russophones majoritaires dans les régions séparatistes du Donbass, notamment celles de Donetsk et de Lougansk qui souhaitaient obtenir leur indépendance de l'Ukraine et qui ont fini par être annexées par la Russie suite à deux référendums tenus en septembre 2022 dans ces territoires.


La Russie pose, par ailleurs, comme préalable, pour mettre un terme à son opération, le renoncement de l'Ukraine à ses plans d'adhésion à des entités et alliances militaires, dont l'Otan, et l'adoption d'un statut de
"neutralité totale"
, ce que Kiev considère comme étant une
"ingérence dans sa souveraineté".

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