- 15.11.2024, vendredi
- 05:46
Des prisonniers palestiniens après leur libération, à l'hôpital des martyrs d'Al-Aqsa à Deir al-Balah, dans la bande de Gaza centrale, le 1er juillet 2024.
Les Brigades Al-Quds, branche armée du mouvement du Jihad islamique, ont annoncé mercredi qu'un certain nombre de leurs prisonniers israéliens avaient tenté de se suicider après avoir été privés de privilèges et traités comme les prisonniers palestiniens à l'intérieur des prisons israéliennes.
Abu Hamza, porte-parole des Brigades Al-Quds, a déclaré dans une série de messages sur Telegram:
"Un certain nombre de prisonniers ennemis ont tenté résolument de se suicider".
Il a expliqué que ces tentatives étaient le résultat de
"l'extrême frustration qu'ils ressentaient en raison du désintérêt de leur gouvernement pour leur situation, et du traitement différent que leur réservaient les unités de sécurité des Brigades Al-Quds, en les privant de certains des privilèges qui leur étaient accordés avant l'odieux crime de Nussairat".
Le 8 juin, l'armée israélienne a lancé une attaque surprise sur le camp de Nuseirat, dans le centre de la Bande de Gaza, pour libérer 4 prisonniers, tuant 274 Palestiniens et en blessant plus de 698.
"La privation de privilèges intervient également à la lumière de la politique persistante de torture de nos prisonniers dans les prisons et d'autres mesures arbitraires et injustes"
, a poursuivi Abu Hamza.
Il a expliqué que la décision des Brigades Al-Quds de réserver aux
"prisonniers ennemis le même traitement qu'aux prisonniers palestiniens dans les prisons restera en vigueur tant que le gouvernement terroriste (israélien) maintiendra ses mesures injustes à l'égard des prisonniers"
.
Le 7 octobre 2023, le Hamas et d'autres factions palestiniennes de Gaza ont lancé l'opération "Déluge d'Al-Aqsa" en réponse aux
"attaques continues des forces israéliennes et des colons contre le peuple palestinien, ses biens et ses lieux saints, en particulier la mosquée d'Al-Aqsa à Jérusalem-Est occupée".
Au cours de l'opération qui a visé les colonies israéliennes et les sites militaires adjacents à la Bande de Gaza, des centaines d'Israéliens ont été tués, certains par des tirs israéliens, tandis que les factions ont conduit des dizaines d'entre eux dans la Bande de Gaza pour les échanger contre des milliers de prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes.
Après une trêve provisoire qui s'est traduite par un échange de prisonniers des deux côtés à la fin de l'année dernière, Tel-Aviv estime qu'il y a toujours plus de 120 prisonniers israéliens à Gaza, tandis que le Hamas a annoncé que plus de 70 d'entre eux ont été tués lors de raids lancés par Israël, qui en détient pas moins de 9500 dans ses prisons.
Israël mène, depuis le 7 octobre dernier, une guerre meurtrière contre Gaza qui a fait plus de 125 000 victimes palestiniennes (morts et blessés), dont une majorité de femmes et d'enfants, et environ 10 000 disparus, dans un contexte de destruction massive et de famine qui a coûté la vie à des enfants et à des personnes âgées.
Israël poursuit sa guerre malgré la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat et les ordonnances de la Cour internationale de justice lui enjoignant de mettre fin à l'invasion de la ville de Rafah, dans le sud de la Bande de Gaza, et de prendre des mesures pour prévenir les actes à caractère génocidaire et améliorer la situation humanitaire désastreuse qui règne dans la Bande de Gaza.
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