France: un nouveau plan contre le racisme dévoilé par le gouvernement

17:1130/01/2023, lundi
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La Première ministre française, Elisabeth Borne, présente le Plan national contre le racisme, l'antisémitisme et les discriminations liées à l'origine, à l'Institut du monde arabe (IMA) à Paris le 30 janvier 2023. Crédit photo: EMMANUEL DUNAND / AFP
La Première ministre française, Elisabeth Borne, présente le Plan national contre le racisme, l'antisémitisme et les discriminations liées à l'origine, à l'Institut du monde arabe (IMA) à Paris le 30 janvier 2023. Crédit photo: EMMANUEL DUNAND / AFP

Le gouvernement français a dévoilé, lundi, son nouveau plan de lutte contre le racisme et les discriminations, en 80 mesures, depuis l’Institut du monde arabe à Paris.

Selon Matignon, ce plan vise à apporter
"une réponse globale et concrète à ces fléaux qui fragilisent le pacte républicain"
et se décline en
"cinq grandes ambitions"
.

L’Exécutif cherche ainsi à
"mesurer la réalité du racisme, de l’antisémitisme et des discriminations, oser nommer la réalité de la haine, éduquer et former, sanctionner les auteurs"
et enfin
"accompagner les victimes"
.

Le plan va permettre d’instaurer des
"sanctions plus fortes contre les auteurs"
et
"le code pénal sera complété pour les provocations et infractions racistes non publiques"
.

"Dans le même temps, des sanctions s’appliqueront aux médias en cas de condamnation pour racisme, antisémitisme ou apologie de crime contre l’humanité"
, promet Matignon.

S’agissant des questions d’éducation et de sensibilisation, le plan élaboré par le gouvernement prévoit
"l’organisation d’une visite historique ou mémorielle pour chaque élève dans sa scolarité et l’intégration dans toutes les formations de jeunes de contenus sur l’action contre la haine"
.

"Côté formation, les professeurs, les personnels scolaires, mais aussi les agents publics seront sensibilisés aux enjeux du racisme, de l’antisémitisme, de l’anti-tsiganisme et des discriminations"
, est-il par ailleurs précisé.

Parmi les mesures retenues, figurent également
le testing des entreprises
, et la possibilité de procéder au
"name and shame"
de celles qui se livreraient à des discriminations au moment du recrutement de leurs salariés.

Insistant sur le caractère
"collectif"
de ce combat, le gouvernement assure que des
"enquêtes d’opinion, menées par les ministères de l’Intérieur et de l’Éducation nationale, questionneront régulièrement les citoyens de tous âges sur les faits racistes ressentis et/ou vécus"
.

L’Etat travaillera ainsi avec
"les associations et les élus locaux"
pour dresser
"un bilan annuel des actions réalisées, en métropole comme en outre-mer"
.

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