France / Mort de Nahel: la police fait usage de gaz lacrymogène au cœur de la marche blanche

18:1529/06/2023, Perşembe
MAJ: 29/06/2023, Perşembe
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La police a fait usage de gaz lacrymogène durant la marche commémorative en l'honneur de Nahel abattu mardi par un policier, à Nanterre, en banlieue parisienne, le 29 juin 2023. Crédit photo: ZAKARIA ABDELKAFI / AFP
La police a fait usage de gaz lacrymogène durant la marche commémorative en l'honneur de Nahel abattu mardi par un policier, à Nanterre, en banlieue parisienne, le 29 juin 2023. Crédit photo: ZAKARIA ABDELKAFI / AFP

La situation a dégénéré, ce jeudi après-midi, au cœur de la marche blanche organisée en hommage au jeune Nahel, tué par la police, où les forces de l’ordre font usage de gaz lacrymogène.

Alors que plusieurs milliers de personnes défilent dans les rues de Nanterre en mémoire de l’adolescent, à l’appel de sa mère, les forces de l'ordre ont utilisé du gaz lacrymogène auquel des jeunes présents ont répliqué par des tirs de mortier d’artifice.


Selon des images publiées par le journaliste Clément Lanot sur place,
un incendie est en cours dans un bâtiment de la ville et la tension se fait de plus en plus palpable
.

De très nombreuses personnalités sont présentes sur place, à l’image de la députée Sandrine Rousseau, ou encore du rappeur Médine, comme l’a constaté le correspondant d’Anadolu.


Les manifestants scandent toujours des slogans appelant à obtenir
"justice pour Nahel"
et mettent en cause la responsabilité de la police dans ce drame.

Le slogan
"police partout, justice nulle part"
a notamment été longtemps entonné par la foule composée de jeunes mais aussi de parents et grands-parents, particulièrement touchés par les conditions de la mise à mort du jeune adolescent.

Cette marche intervient alors que le policier mis en cause a été déféré devant deux magistrats instructeurs tandis que le procureur de Nanterre a requis son placement en détention au terme de sa garde à vue pour "homicide volontaire".


Dès le début de la matinée, le président Emmanuel Macron a convoqué une cellule ministérielle de crise afin de trouver les solutions adéquates pour rétablir l’ordre après une nouvelle nuit de violences.



En préambule de cette réunion décidée en urgence face à une situation explosive, il a dénoncé des violences
"injustifiables"
contre des
"institutions de la République"
comme
"des commissariats mais aussi des écoles et des mairies"
.

Il souhaite ainsi que les prochaines heures, puissent
"conduire au recueillement et au respect"
, mais veut que soit organisée la
"protection de tous les lieux et des institutions"
.

Le chef de l’Etat veut focaliser l’action de son gouvernement sur
"la caractérisation de ce qui s’est passé dans les dernières heures"
et
"la préparation des prochains jours pour que le calme complet puisse revenir"
.

Aucun bilan exhaustif des dégâts n’a à ce stade été établi, mais les dégâts sont considérables, avec des écoles, des mairies, des bâtiments publics, des véhicules de police brûlés.

La prison de Fresnes a elle aussi été attaquée, au même titre qu’un centre Enedis, en Île-de-France, ou encore des magasins.


La colère, qui a d’abord été visible dans le département des Hauts-de-Seine, s’est très rapidement étendue aux villes et quartiers voisins avant de toucher la province et notamment Nice, Roubaix, Lille et Lyon.


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