Crédit photo: GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
De nouvelles violences ont éclaté dans plusieurs villes françaises, ce mercredi soir, au lendemain d'une première nuit de violences urbaines dans le pays, suite au meurtre du jeune Naël à Nanterre (Hauts-de-Seine) par un policier.
Un grand nombre de véhicules et de poubelles ont été incendiées, alors que des affrontements ont eu lieu entre des groupes de jeunes et les forces de l'ordre, avec des échanges de projectiles d'une part et de grenades lacrymogènes ainsi que de désencerclement d'autre part, notamment à Nanterre, Toulouse (Haute-Garonne) et Lille (Nord), Lyon (Rhône-Alpes), Roubaix (Nord), Amiens (Somme), Marseille (Bouches-du-Rhône), Rennes (Ille-et-Vilaine) et de nombreuses autres villes de l'Hexagone.
À Lille, une centaine de manifestants se sont également rassemblés devant la préfecture pour dénoncer
"les crimes de la police"
. Une action de
était en cours vers 20 h 00, selon une source policière citée par La Croix, qui a déploré
.
Un fil "Telegram" faisait état, ce mercredi soir, de tensions extrêmes
"en ce moment même à Toulouse"
où des jeunes se dirigeraient vers
"le commissariat pour l’incendier"
.
Dans la même ville, dans le quartier du Mirail, une centaine d'individus ont jeté de projectiles sur les forces de l'ordre et incendié des véhicules, selon une source policière citée par la presse française qui évoque désormais un
.
Selon un communiqué du ministère de l'Intérieur publié ce mercredi soir, onze personnes ont été interpellées aujourd'hui en Île-de-France, notamment dans les Hauts-de-Seine, le Val-de-Marne et en Seine-Saint-Denis.
Dans un contexte plus pacifique, des milliers de personnes se sont rassemblées sur la Place Royale de Nantes (Loire-Atlantique) pour dénoncer les violences policières. Les manifestants ont rendu hommage à Naël, tué à l'âge de 17 ans par un policier pour un refus d'obtempérer.
Dans le centre de Paris, des manifestants, rassemblés pour protester contre la dissolution des Soulèvements de la Terre, acté par le ministère de l'Intérieur, ont également scandé le nom du jeune homme, dans un élan de solidarité.
Quelque 2 000 policiers et gendarmes était mobilisés en Île-de-France hier soir, notamment dans les Hauts-de-Seine, pour prévenir de nouvelles
, selon une déclaration faite à la presse, mercredi matin, par le ministre français de l'Intérieur.
Gérald Darmanin a précisé que 350 policiers et gendarmes mobiles avaient été déployés à Nanterre, dans la nuit de mardi à mercredi, dans un contexte de colère et de violence dans la ville du jeune homme de 17 ans. Au moins 31 personnes ont été interpellées, 24 policiers blessés, et 40 véhicules brûlés, principalement dans le département des Hauts-de-Seine, selon les chiffres communiqués mercredi matin par le ministre.
Pour rappel, le jeune Naël a été abattu, ce mardi, alors qu’il se trouvait au volant d’un véhicule soumis à un contrôle de police. Après un refus d’obtempérer, l’un des agents a ouvert le feu, le touchant à la poitrine.
La version policière, servie dans la presse et qui affirmait que le policier avait ouvert le feu alors que le conducteur fonçait droit sur lui, a été mise à mal par une vidéo accablante diffusée sur les réseaux sociaux. Les images montrent au contraire que les deux fonctionnaires étaient positionnés au niveau de la vitre et tenaient le chauffeur en joug avant que l’un d’eux ne le prévienne en criant, qu’il allait
"prendre une balle dans la tête"
.
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