France: l'expulsion d'Abdourahmane Ridouane validée par le Conseil d'État

18:0417/09/2024, Salı
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Abdourahmane Ridouane, président de la mosquée de Pessac, dont l'expulsion a été validée par le Conseil d'État français.
Crédit Photo : Rassemblement des Musulmans de Pessac / Change.org
Abdourahmane Ridouane, président de la mosquée de Pessac, dont l'expulsion a été validée par le Conseil d'État français.

Le Conseil d'État a rejeté le recours d'Abdourahmane Ridouane contre son expulsion de France, malgré les décisions précédentes et les recours en cours.

Le Conseil d'État a rejeté, mardi, le recours intenté par le président de la mosquée de Pessac (Gironde), Abdourahmane Ridouane, pour contester son expulsion du territoire français, a appris Anadolu de sources proches du dossier.


La plus haute juridiction administrative du pays a considéré dans sa décision que les publications de l'intéressé étaient de nature à justifier son expulsion, sans que celui-ci ne prouve que cette mesure constituerait une atteinte à ses libertés fondamentales.

Le tribunal administratif de Paris s'était déjà prononcé en ce sens le 10 août, établissant les mêmes conclusions. Cette décision intervenait alors que M. Ridouane avait remporté, quelques jours plus tôt, un recours en référé devant la justice administrative, enjoignant la préfecture à lui délivrer un titre de séjour.


Dans le courant du mois de juin, le tribunal judiciaire de Bordeaux avait par ailleurs émis un avis défavorable à cette expulsion. Pour la commission chargée d'examiner la demande d'expulsion formulée par la préfecture,
"les publications Facebook de M. Ridouane - unique fondement utilisé par la préfecture - ne démontrent pas que ce dernier aurait un comportement de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de l'État"
, relatait alors maître Sefen Guez Guez, l'avocat d'Abdourahmane Ridouane.

Dans un entretien, ce dernier estimait que son client était ciblé par les autorités en raison de
"son attachement à la défense de la cause palestinienne et sa critique de la politique internationale de la France, y compris au Niger, son pays d'origine".

Bien qu'Abdourahmane Ridouane ait été perquisitionné et interpellé le 8 août dernier, puis placé en rétention administrative dans l'attente de son expulsion, les autorités n'ont pas réussi à le renvoyer au Niger, d'où il est arrivé en 1990. Selon les informations d'Anadolu, le Niger n'aurait pas répondu à la demande de laisser-passer consulaire, seul document permettant son renvoi, en l'absence du passeport d'Abdourahmane Ridouane.


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