France: La victime d’une agression antisémite reconnaît avoir tout inventé

La rédaction
14:4821/11/2023, Salı
MAJ: 21/11/2023, Salı
Yeni Şafak
Crédit photo: LOIC VENANCE / AFP
Crédit photo: LOIC VENANCE / AFP

Une quadragénaire varoise qui avait déclaré aux enquêteurs avoir été violentée et insultée de "sale juive" puis menacée de mort, a reconnu avoir inventé son agression.

Le 9 novembre une femme âgée de 47 ans, de confession juive, avait déposé plainte au lendemain d’une prétendue agression à son domicile situé à Six-Fours-les-Plages, dans le département du Var.


La quadragénaire s’était présentée au commissariat de police de Sanary-sur-Mer où elle avait déclaré aux enquêteurs avoir été giflée, insultée de
"sale juive"
puis menacée de mort et dépouillée d’une somme de 800 euros en espèces.

Face à la gravité des faits et alors que le ministre de l’Intérieur évoquait il y a peu une augmentation des actes antisémites sur le sol français depuis qu’Israël frappe sans relâche la Bande de Gaza, le parquet de Toulon avait saisi la police judiciaire afin de poursuivre les investigations.


Agression imaginaire


L’exploitation des images de vidéosurveillance a permis aux enquêteurs de déterminer que l’agression était finalement montée de toute pièce, selon les précisions données par le procureur.


La plaignante, placée en garde à vue, a reconnu avoir inventé son agression, tentant de se justifier en évoquant un contexte financier difficile et une addiction au jeu.

Des investigations supplémentaires ont néanmoins permis d'établir des faits d'abus de confiance à la suite de dépenses inconsidérées dans un casino, selon Franceinfo.


Libre sous contrôle judiciaire


La quadragénaire a été déférée devant le parquet de Toulon lundi. Elle comparaîtra le 15 avril prochain devant le tribunal pour
"dénonciation mensongère ayant entraîné d’inutiles recherches et abus de confiance"
.

En attente de son jugement, la Varoise a été placée sous contrôle judiciaire avec l'obligation de soins et une interdiction de fréquenter les établissements de jeux de hasard.


Elle encourt jusqu'à 6 mois d'emprisonnement et 7 500 euros d'amende pour dénonciation de crime ou de délit imaginaire et jusqu'à 5 ans de prison et 375 000 euros pour les faits d'abus de confiance.


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