Forces colombiennes et vénézuéliennes sont "alliées" contre la guérilla de l'ELN, affirme Petro

11:5922/04/2023, Cumartesi
MAJ: 22/04/2023, Cumartesi
AFP
Gustavo Petro, Président de la Colombie lors de la conférence de presse. Crédit Photo: Jim WATSON / AFP
Gustavo Petro, Président de la Colombie lors de la conférence de presse. Crédit Photo: Jim WATSON / AFP

Les forces militaires de Colombie et du Venezuela sont désormais "alliées" contre la guérilla colombienne de l'Armée de libération nationale (ELN) qui opère des deux côtés de la frontière, a affirmé vendredi le président colombien Gustavo Petro.

Bien que l'ELN soit en pourparlers de paix avec le gouvernement colombien depuis novembre, les affrontements entre les rebelles et les forces de sécurité colombiennes se poursuivent dans les bastions de cette guérilla guévariste.


La guérilla, qui fêtera l'année prochaine ses 60 ans d'insurrection armée, a refusé de participer à une trêve bilatérale proposée par Gustavo Petro le jour de l'an.
"Dans ce contexte, il y a une confrontation militaire qui a maintenant un nouvel ingrédient: les forces militaires du Venezuela agissent en alliance avec le gouvernement colombien, avec son armée, en prenant un espace que l'ELN avait auparavant très libre",
a déclaré le président à l'hebdomadaire Semana.

Après des années de vive tension entre les deux pays, le président Petro, élu à l'été 2022 premier président de gauche de l'histoire de la Colombie, a renoué les relations entre les deux voisins.

Son prédécesseur, le conservateur Ivan Duque (2018-2022), avait rompu les liens diplomatiques en 2019 pour faire pression en faveur de l'éviction du président Nicolas Maduro du pouvoir et en soutien au leader de l'opposition Juan Guaido. 


Il dénonçait également sans cesse le soutien du Venezuela à l'ELN et d'autres guérillas comme les dissidents des FARC ayant rejeté l'accord de paix signé en 2016 avec cette guérilla marxiste.


Le président Petro appelle à une solution négociée à la crise politique que traverse le Venezuela. La semaine prochaine, Bogota accueillera une conférence internationale visant à apaiser les tensions entre le pouvoir chaviste et son opposition.

Selon les services de renseignement colombiens et des études indépendantes, les membres de l'ELN circulent librement entre les deux pays, en particulier dans les départements colombiens du Norte de Santander et de l'Arauca et dans les Etats vénézuéliens de Zulia et de Tachira. Ils s'y livrent au trafic de cocaïne et à l'exploitation de mines illégales.


Après une attaque de l'ELN qui a causé la mort de neuf soldats colombiens le 29 mars, le président Petro estime qu'il est essentiel de parvenir à une trêve avec la guérilla. Les pourparlers de paix ont débuté à Caracas, se sont déplacés à Mexico et reprendront à La Havane au début du mois de mai.


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