Bien que l'ELN soit en pourparlers de paix avec le gouvernement colombien depuis novembre, les affrontements entre les rebelles et les forces de sécurité colombiennes se poursuivent dans les bastions de cette guérilla guévariste.
Son prédécesseur, le conservateur Ivan Duque (2018-2022), avait rompu les liens diplomatiques en 2019 pour faire pression en faveur de l'éviction du président Nicolas Maduro du pouvoir et en soutien au leader de l'opposition Juan Guaido.
Il dénonçait également sans cesse le soutien du Venezuela à l'ELN et d'autres guérillas comme les dissidents des FARC ayant rejeté l'accord de paix signé en 2016 avec cette guérilla marxiste.
Selon les services de renseignement colombiens et des études indépendantes, les membres de l'ELN circulent librement entre les deux pays, en particulier dans les départements colombiens du Norte de Santander et de l'Arauca et dans les Etats vénézuéliens de Zulia et de Tachira. Ils s'y livrent au trafic de cocaïne et à l'exploitation de mines illégales.
Après une attaque de l'ELN qui a causé la mort de neuf soldats colombiens le 29 mars, le président Petro estime qu'il est essentiel de parvenir à une trêve avec la guérilla. Les pourparlers de paix ont débuté à Caracas, se sont déplacés à Mexico et reprendront à La Havane au début du mois de mai.