Après l'Assemblée nationale mercredi, c'est une nouvelle unanimité jeudi de 342 sénateurs de tous bords politiques qui a marqué l'adoption du texte au sénat, la chambre haute du parlement.
Les agissements d'une partie des 150.000 influenceurs français les ont placés sous le feu des critiques. Des plaignants ont lancé des actions collectives, une étude accablante a été publiée par la répression des fraudes, et le rappeur Booba a également joué un rôle de caisse de résonance par ses offensives sur les réseaux sociaux.
Des entreprises comme Meta (Facebook, Instagram) ont supprimé une série de comptes influents, dont ceux du couple Blata, visé par une action collective pour une vaste arnaque présumée.
Il s'attaque également aux paris sportifs et aux jeux de hasard: les influenceurs ne pourront plus faire la promotion d'abonnements à des pronostics sportifs, et la promotion de jeux de hasard et d'argent sera cantonnée aux plateformes qui permettent techniquement d'interdire l'accès à la vidéo aux mineurs.
La proposition de loi interdit aussi les mises en scène avec des animaux dont la détention est prohibée.
Alors que beaucoup d'influenceurs français à succès opèrent depuis l'étranger, comme à Dubaï, le texte veut imposer à ceux qui exercent depuis l'extérieur de l'Union européenne, la Suisse ou l'espace économique européen de souscrire une assurance civile dans l'Union. Le but affiché est de créer un pactole pour indemniser des victimes potentielles. Ils devront également désigner un représentant légal dans l'UE.