La visite du dirigeant israélien à Washington intervient en pleine effervescence politique aux États-Unis, entre la tentative d'assassinat de Donald Trump, le retrait de Joe Biden de la course à la Maison Blanche et l'entrée en scène de la vice-présidente Kamala Harris qui brigue désormais l'investiture du Parti démocrate pour l'élection de novembre.
C'est d'ailleurs la quatrième fois - un record pour un dirigeant étranger - que M. Netanyahu s'adressera au Congrès, généralement réservé aux dirigeants en visite d’État.
Jeudi, il rencontrera à la Maison Blanche le président Joe Biden, avec lequel il entretient des relations notoirement compliquées.
Fait notable: ce n'est pas à l'invitation de la Maison Blanche que Netanyahu est à Washington mais à celle des chefs parlementaires républicains, auxquels se sont joints malgré eux les chefs démocrates.
C'est que la visite du Premier ministre israélien, arrivé lundi à Washington, sème la pagaille et pas seulement dans les rues de la capitale.
Depuis le début de la guerre à Gaza, au moins 39 000 Palestiniens ont été tués et 89 000 blessés. Netanyahu est un criminel de guerre. Il ne devrait pas s'adresser au Congrès.
Quelque 200 manifestants juifs contre la guerre ont été interpellés mardi dans l'enceinte du Capitole, signe de la forte tension régnant dans la capitale américaine à l'aube de cette visite controversée.
Les États-Unis sont le premier allié et principal soutien militaire d'Israël.
Mais l'administration Biden s'est dit agacée ces derniers mois des conséquences des bombardements israéliens, insistant sur la protection des civils et l'entrée de l'aide humanitaire.
Pour l'heure, la priorité du président américain serait plutôt de presser M. Netanyahu à conclure un accord de cessez-le-feu lié à la libération des otages avec le mouvement de résistance palestinien Hamas.
Il s'agit aussi pour Washington de préparer la période d'après-guerre. Et là, le fossé entre les deux gouvernements est béant, notamment sur la perspective de créer un État palestinien.