L'ancien président, quatre fois inculpé, fait pour la première fois face au jugement des électeurs, depuis qu'il a quitté la Maison Blanche dans un chaos inimaginable.
Le verdict tombera lundi à partir de 19H00 (01H00 GMT mardi), lorsque les électeurs de l'Iowa se réuniront dans des écoles, bibliothèques et casernes de pompiers de cet Etat du Midwest pour désigner leur candidat.
Il peut s'appuyer sur une armée de bénévoles qui balaient d'un revers de la main ses ennuis judiciaires.
Dans l'Iowa, ses partisans ratissent depuis des mois les moindres recoins de cet Etat agricole, et s'attellent à démarcher les électeurs par téléphone.
Dimanche, l'ancien président est attendu à Indianola, ville du centre de l'Iowa, où il doit tenir un meeting après avoir annulé la veille plusieurs évènements de campagne dans cet Etat à cause de la tempête.
Une inconnue de dernière minute perturbe toutefois l'équation du favori républicain: le froid. L'Etat tout entier est frappé par une tempête de neige et les températures ont plongé sous les -20°C. Le froid est mordant, les routes verglacées.
Les électeurs de Donald Trump, confiants de sa victoire, iront-ils voter dans ces conditions?
Cinq candidats sont en lice pour barrer la route à Donald Trump. Parmi eux, seuls deux semblent avoir encore une chance.
L'ex-gouverneure de Caroline du Sud est la nouvelle coqueluche de la droite, appréciée par les milieux d'affaires américains.
De l'autre côté, le gouverneur de Floride Ron DeSantis, un conservateur aux positions choc sur l'immigration ou l'avortement.
Le quadragénaire, ancien officier de marine, a tout misé sur l'Iowa, visitant ces derniers mois chacun de ses 99 comtés.
Mais les observateurs n'écartent pas que l'un ou l'autre crée la surprise et grignote une partie de l'avance énorme du tempétueux milliardaire.
Car dès la semaine prochaine, le ballet très orchestré des primaires mènera les candidats dans le New Hampshire, avant le Nevada et la Caroline du Sud en février.
Tour à tour, les 50 Etats de l'Union voteront jusqu'en juin afin d'allouer leur quota de délégués aux candidats en vue de la convention nationale, en juillet, qui investira officiellement le candidat républicain à la présidentielle.
Pour Donald Trump, 77 ans, la priorité est de s'assurer de sa victoire avant que ne commencent ses procès, certains devant débuter en mars.
Déjà fort du soutien officiel de son parti, le président sortant Joe Biden, 81 ans, devrait, sauf énorme surprise, être désigné en août comme leur candidat. Et ce malgré les critiques répétées sur son âge.
L'élu du Minnesota Dean Phillips et l'auteure à succès Marianne Williamson sont en lice pour le détrôner, sans que leurs chances ne semblent réalistes.