Crise de l'électricité: des "aiguilleurs" aux feux rouges de Johannesburg

19:3223/01/2024, mardi
MAJ: 23/01/2024, mardi
AFP
Un agent de sécurité privé porte son arme alors que des employés de Johannesburg City Power déplacent un gros câble en cuivre lors d'une opération avec le Département de la police métropolitaine de Johannesburg (JMPD) visant à couper les connexions électriques d'un immeuble résidentiel au quartier central des affaires de Johannesburg, le 20 septembre 2023.
Crédit Photo : EMMANUEL CROSET / AFP
Un agent de sécurité privé porte son arme alors que des employés de Johannesburg City Power déplacent un gros câble en cuivre lors d'une opération avec le Département de la police métropolitaine de Johannesburg (JMPD) visant à couper les connexions électriques d'un immeuble résidentiel au quartier central des affaires de Johannesburg, le 20 septembre 2023.

En vue d'optimiser la circulation lors des coupures d'électricité fréquentes dans le contexte de la crise énergétique persistante, environ 200 agents de la circulation ont été recrutés à Johannesburg, la ville la plus peuplée d'Afrique du Sud, a déclaré la police mardi.

La première puissance industrielle africaine est régulièrement frappée par des coupures de courant pouvant aller jusqu'à 12 heures par jour et qui affectent gravement l'économie ainsi que la vie quotidienne de quelque 62 millions de Sud-Africains.


Après des années de mauvaise gestion et de corruption sous la présidence de Jacob Zuma (2009-2018), la compagnie publique d'électricité Eskom est incapable de produire suffisamment pour le pays dans ses centrales vieillissantes et mal entretenues.


Les délestages perturbent notamment la circulation routière, avec des feux restant éteints. Dans certains cas, la police intervient et régule le flux de voitures à Johannesburg, mégalopole d'environ 5,5 millions d'habitants.

Mais dernièrement, la situation aggravée par des actes de vandalisme et de fortes pluies a
"nécessité plus d'effectifs"
, a expliqué mardi à l'AFP le porte-parole de la police de la ville, Xolani Fihla.

La police a reçu plus de 100.000 candidatures, a-t-il précisé. L'Afrique du Sud connaît un chômage endémique à 32%.

Parmi les candidats figurent certains des ceux qui, jusqu'ici, se chargeaient de manière informelle de réguler la circulation, en espérant un pourboire d'automobilistes généreux.


Les
"aiguilleurs"
ont commencé à se poster aux croisements lundi après avoir reçu une formation qui se poursuivra
"sur le tas",
a précisé M. Fihla.

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