France: la FAGE tire la sonnette d'alarme sur le coût de la rentrée universitaire 2024

17:484/09/2024, mercredi
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La FAGE tire également la sonnette d'alarme sur l'insuffisance des bourses étudiantes, pointant que 74 % des bénéficiaires des AGORAé ne perçoivent aucune aide financière de l'État.
Crédit Photo : LOIC VENANCE / AFP
La FAGE tire également la sonnette d'alarme sur l'insuffisance des bourses étudiantes, pointant que 74 % des bénéficiaires des AGORAé ne perçoivent aucune aide financière de l'État.

Le coût de la rentrée universitaire pour 2024 atteint des sommets, atteignant 3 157 euros pour un étudiant non boursier, vivant seul et inscrit en licence, selon les chiffres dévoilés par la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE).

Dans un rapport publié ce mercredi 4 septembre, la FAGE souligne que cette hausse de 2,9 % des frais d'inscription est la première depuis 2018 et s'accompagne d'une augmentation de 3 % de la Contribution de Vie Étudiante et de Campus (CVEC), ajoutant un poids supplémentaire sur le budget des étudiants.


Ce constat met en lumière une situation de plus en plus précaire pour une grande majorité de la population étudiante, déjà confrontée à une inflation des coûts de la vie courante, notamment des loyers et de l'alimentation.


Les étudiants non boursiers, qui représentent une majorité, sont particulièrement touchés, avec un budget annuel dédié à la rentrée universitaire avoisinant les 1918 euros uniquement pour les frais spécifiques.

En plus de cela, ils doivent affronter une augmentation des frais de logement, poste de dépense principal pour la plupart d'entre eux, en hausse de 2,5 %. Selon le rapport, le logement représente plus de 45 % des frais de vie courante pour ces jeunes, une proportion encore plus élevée en Île-de-France.


L'alimentation, devenue une variable d'ajustement budgétaire, constitue une autre source de préoccupation.
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La FAGE, qui appelle à des mesures urgentes pour garantir l'accès à une alimentation équilibrée, déplore:


Près de 20 % des étudiants ne mangent pas à leur faim.

La fédération propose notamment l'ouverture des repas CROUS à un tarif symbolique de 1 euro pour tous, sans conditions de revenus, ainsi qu'un renforcement des aides alimentaires via des dispositifs comme les AGORAé, des épiceries sociales et solidaires accessibles sur les campus.


La FAGE tire également la sonnette d'alarme sur l'insuffisance des bourses étudiantes, pointant que 74 % des bénéficiaires des AGORAé ne perçoivent aucune aide financière de l'État.

"Le gouvernement doit enfin prendre ses responsabilités et réformer en profondeur le système de bourses",
insiste la fédération, demandant une refonte basée sur la réalité du coût de la vie actuelle et l'inflation galopante qui affecte directement la réussite académique des jeunes.

En l'absence de mesures concrètes et rapides, la précarité pourrait devenir le principal obstacle à la poursuite d'études pour des milliers d'étudiants en France, selon l'association.


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