Depuis l'assaut du Hamas le 7 octobre contre Israël, en représailles de la colonisation et des attaques sionistes contre le peuple palestinien et la Mosquée Al-Aqsa, la Bande de Gaza fait l'objet de bombardements incessants et meurtriers. L'attaque de l'hôpital d'Al-Ahli qui aurait fait 500 morts et les bombardements récents du camp des refugiés de Jalabia avec ses centaines de victimes, ont été perçus comme des actes de crimes de guerre, comme il en est devenu l'habitude pour Israël depuis plus de trois semaines en Palestine.
La rhétorique occidentale et sioniste s'efforce de légitimer les crimes de guerre perpétrés à Gaza en "bloquant" l'histoire au 7 octobre. Pour rappel, avant cette date fatidique, plus de 200 Palestiniens avaient été tués par les assauts et répressions des sionistes, en 2022 entre l'Est de la Palestine et Gaza. Ce même nombre avait été déjà atteint pour l'année 2023, bien avant l'opération "Déluge d'Al Aqsa" lancée par le mouvement de résistance Hamas.
Les médias traditionnels, qui ont toujours permis à Israël de légitimer sa colonisation et ses massacres en Palestine, n'ont plus désormais le monopole de l'information. Il y a désormais une démocratisation et une capacité de diffusion décentralisée de l'information, qui ne laissent plus uniquement triompher l'histoire telle que voudraient la raconter Israël et ses acolytes en Occident.
La plateforme X (anciennement Twitter), pourrait-on dire, est devenue le cimetière du narratif hégémonique occidental et du sionisme en particulier. Les vidéos et photos des bombardements israéliens et de leurs impacts effroyables y pullulent instantanément. Les personnalités comme Ursula van der Leyen, Emmanuel Macron ou encore Olaf Scholz, font face à une twittosphère contestataire qui n'hésite pas à ouvrir des fronts contre eux sous leurs publications.
Dans son ouvrage, avec le titre révélateur de "Le Diplomate et l’intrus l’entrée des sociétés dans l’arène internationale", Bertrand Badie soulignait l'importance des organismes de la société civile désormais et le fait que les États n'étaient plus seuls dans l'arène des relations internationales. Il faudrait faire désormais avec le rôle de contrôle et d'alerte des organismes, qui peuvent même concurrencer les diplomates et leur vision du monde.