Cet ancien député a été arrêté samedi matin en même temps que son ex-épouse Daysuris Vàsquez, qui l'accuse d'entretenir des liens avec des narcotrafiquants et des contrebandiers.
En mars, Mme Vasquez a accusé son ancien partenaire d'avoir reçu d'importantes sommes d'argent de la part de narcotrafiquants et de contrebandiers en 2022 pour la campagne présidentielle victorieuse de Gustavo Petro mais qu'il les avaient utilisées pour mener une vie luxueuse dans la ville de Barranquilla (nord).
Gustavo Petro, premier président de gauche en Colombie, a regretté son arrestation et assuré qu'il garantirait l'indépendance de la justice.
Que ces événements forgent son caractère et qu'il puisse réfléchir à ses propres erreurs.
Depuis le début de cette affaire, le président colombien nie avoir reçu de l'argent de groupes de narcotrafiquants et a lui-même demandé l'ouverture d'une enquête contre son fils.
Nicolas Petro était député du "Pacte historique", l'alliance de gauche ayant porté son père au pouvoir. Des médias avaient publié des relevés de comptes de Nicolas Petro, montrant des revenus bien supérieurs à ceux du salaire d'un parlementaire. Dans ses dépenses figuraient notamment des achats de bijoux et de vêtements de luxe.
Mme Vásquez avait affirmé, dans une interview, que son ex-mari avait reçu l'équivalent d'environ 124.000 dollars d'un ancien trafiquant de drogue, Samuel Santander Lopesierra.
Connu sous le pseudonyme "The Marlboro Man", M. Santander Lopesierra a purgé 18 ans de prison aux Etats-Unis pour trafic de drogue.
Mme Vásquez a ajouté que le président Petro n'était pas au courant de ces transactions.
Le président colombien s'est retrouvé directement impliqué dans un autre scandale concernant des écoutes illégales et visant deux de ses proches, son ex-cheffe de cabinet Laura Sarabia et l'ex-ambassadeur colombien au Venezuela Armando Benedetti, un acteur majeur de son élection en août 2022.
Il avait également laissé entendre l'implication présumée de Nicolas Petro dans ces irrégularités.
Laura Sarabia, convoquée le 18 juillet devant le Conseil national électoral (CNE) a nié avoir des informations sur le financement de la campagne tandis que M. Benedetti , également convoqué par l'instance, ne s'est pas présenté.